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Première grève annoncée chez Transavia

REPLAY - REPLAY / ÉDITO - Nouvel épisode orageux chez Air France : sa filiale low-cost va connaître sa première grève.

Première grève annoncée chez Transavia
00:02:26
Eco Menanteau du 02 novembre 2015
00:02:36
Loïc Farge
Loïc Farge
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Ce premier arrêt de travail des hôtesses et stewards de Transavia est programmé pour les 7 et 8 novembre. C'est une grande première depuis la création de cette filiale qui théoriquement n’aura pas d’impact sur les vols programmés. Au cœur de ce nouveau front : la suppression de l’augmentation contractuelle de 2% par an des salaires des personnels de bord. Les personnels navigants commerciaux (PNC), qui débutent à 1.512 euros bruts mensuels, affirment, pour expliquer leur mouvement, qu’ils coûtent déjà moins cher que leurs homologues du transporteur aérien le plus rentable d’Europe, EasyJet.

Le fait qu'Air France affiche des bénéfices records n’est certainement pas étranger au mouvement. 898 millions d'euros de résultat d’exploitation au troisième trimestre : c’est la meilleure performance de toute l’histoire de la compagnie. Sauf que ce résultat doit être relativisé. Une fois réintégrés tous les paramètres financiers, le résultat net - c’est ce qui importe - reste négatif de 160 millions d'euros. Plus grave encore, ce sursaut est largement dû à la baisse du prix du pétrole et à la contribution de KLM, dont le chiffre d’affaires est pourtant deux fois plus modeste que celui de la partie française du groupe.

En période préélectorale, les réalités économiques s’effacent devant les contingences politiques

Christian Menanteau

Au final, ce bilan est très inférieur à ceux de British Airways et Lufthansa, qui affichent pour la même période des performances deux fois supérieures. Concrètement, la compagnie française continue de perdre du terrain sur ces deux principaux concurrents. Les investisseurs ne s’y sont pas trompés : ils ont fracassé le titre Air France en Bourse.

À ce jour, les 2.900 suppressions de poste du "plan B" ne sont prévues qu’en cas d’échec des négociations avec les pilotes. Mais c’est vrai qu’en période préélectorale, les réalités économiques s’effacent devant les contingences politiques. Et ces bons chiffres, qui sont un argument de poids pour les syndicats, sont aussi  un épouvantail pour le gouvernement.

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Ils ne doivent pourtant pas masquer deux risques : la dérive structurelle de la compétitivité d’Air France et l’absence d’investissements. Pour financer de nouveaux avions et moderniser l’entreprise, il faut dégager au moins un milliard de bénéfice par an. Cet objectif est peu réaliste dans les conditions actuelles.

Le bloc-notes

- C'est ce 2 novembre que General Electric devient officiellement propriétaire de la branche énergie d'Alstom.
 
- La consommation des ménages en hausse de 0,7% au troisième trimestre est un bon point pour la croissance.

Le note du jour

13/20 à la future grande Normandie. Elle a déjà réussi à fédérer sous une même ombrelle les directions des cirques subventionnés de la Manche et de la Seine-Maritime.

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