Pocheco, l'entreprise écologique star du documentaire "Demain"
REPLAY - Cette société fabrique des enveloppes en prouvant que l'on peut entreprendre sans détruire.
Vous connaissez Pocheco si vous avez vu le film documentaire Demain. C'est une entreprise qui pratique ce qu'on appelle l'Écolonomie avec ce principe : on peut entreprendre sans détruire. C'est beaucoup plus économique de travailler de façon écologique. Et cela a tellement frappé les esprits des spectateurs du film, qui va dépasser la semaine prochaine les 70 000 entrées, que Pocheco fait le buzz : le site est passé de 1.000 à 10.000 visiteurs en un mois, rien que mercredi 17 février, 600 personnes s'y sont connecté. Pas moins de 4 ou 5 autobus de visiteurs viennent explorer le site chaque semaine.
Le livre d'Emmanuel Druon, le patron de cette entreprise pas comme les autres est dans le top 3 des ventes dans la grande librairie de Lille, le Furet du Nord. "On s'est fait traiter de Khmers verts, de bobos, d’hurluberlus mais Demain est en train de bouleverser les idées" se réjouit Emmanuel Druon. Devenir numéro un mondial, on s'en fiche, on a renoncé au marché boursier, nous, on veut du travail" continue t-il.
Il est vrai que ce n'est pas évident de survivre quand on est fabricant d'enveloppes, mais ce site de Forest-sur-Marque a été transformé en laboratoire de l’économie circulaire. Le papier vient de Finlande, par bateau et par train. Pas génial mais il n'y a pas assez d'arbres dans le Nord, alors pour un arbre coupé, on en replante quatre. L'encre est à base d'eau et de produits naturels comme le Savon de Marseille. Plus de produits chimiques, plus d’énergie fossile mais des éoliennes, des toits végétalisés.
Pocheco est à la moitié de l'autosuffissance
Les déchets de papier sont revendus, les enveloppes enroulées sur une bobine et plus conditionnées dans des boîtes en carton, des ruches ou des panneaux solaires. Pocheco est la moitié du chemin de l'autosuffisance énergétique. Alors il a fallu investir. "Mais à chaque investissement, on a gagné en productivité" souligne Emmanuel Druon.
"Je ne me souviens plus du jour où je n'ai pas embêté mes parents pour qu'on plante un arbre", dit-il. Enfant, il avait ramassé les boulettes de pétrole sur la plage lors du naufrage de l'Amoco Cadiz, alors quand ce littéraire a racheté l'entreprise familiale en 2008, il a voulu s'en tenir à ses principes. Et il existe aussi au cœur de Pocheco, un bureau d’étude, pour conseiller les autres sociétés sur l'écolonomie. Depuis la diffusion de Demain deux multinationales ont rendu visite à Pocheco : L’Oréal et Arcelor-Mittal.