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Philippe Lebru fabrique des montres d'exception et réinvente les horloges comtoises
Crédit : RTL / Armelle Lévy
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Dans l'atelier de Philippe Lebru, les horloges de 2 mètres sont très esthétiques. Elles laissent apparaître les mécanismes, suspendus. L'acier, l'inox, le verre acrylique et le formica, remplacent le bois traditionnel des horloges comtoises.
Philippe a remporté en 2005 le concours Lépine, et la médaille d'or au Salon international de Genève pour une folle invention. "Ce mouvement suspendu va permettre d'avoir un tic-tac parfaitement régulier. Il règle un problème fondamental qui existe depuis trois siècles. Si le tic ne fait pas tac, cela signifie que le mouvement est bancal. A partir de ce moment-là, l'horloge s'arrête", explique notre artisan. "Avec mon système, l'équilibre se fait naturellement par la gravité. Cela marche à tous les coups", explique-t-il.
La raison qui a poussé Philippe Lebru à créer son système de mouvement - aujourd'hui breveté -, c'est comme la tarte tatin : un heureux incident. "Je l'avais suspendu pour des raisons esthétiques. En le suspendant, j'avais mon système d'échappement qui s'était mis de travers. J'ai donc remis l'échappement en détournant la trajectoire du poids", raconte-t-il. "Pour moi, j'avais réglé mon problème esthétique. Et les vieux horlogers m'ont félicité pour la prouesse technique", explique-t-il un brin amusé.
Depuis tout petit, j'ai un rapport au temps un peu particulier
Philippe Lebru, horloger
Ce qui a poussé Philippe Lebru à devenir horloger, c'est son rapport au temps. Cela remonte visiblement à l'enfance. "Depuis tout petit, j'ai un rapport au temps un peu particulier. Je passe mon temps à courir derrière, mais souvent il me rattrape. Je suis donc régulièrement en retard. J'exerce ce métier parce que, quelque part, j'essaie d'en faire mon allié", explique-t-il.
C'est un bel allié, parce que toutes ses horloges sont non seulement d'une très grande précision, mais les lignes sont belles, fluides, originales. C'est toujours le tic-tac franc-comtois qui bat au cœur de sa société Utinam. "Je me suis posé la question de savoir si j'allais utiliser le patronyme, comme on le retrouve dans beaucoup de marques horlogères. Mais j'avais plutôt envie d'utiliser la devise de Besançon, qui est donc 'Utinam'. C'est une devise de prospérité qui signifie 'si seulement si', et que je traduis personnellement par 'tout ira bien'".
Philippe Lebru, horloger à Besançon
Crédit : RTL / Armelle Lévy
Côté ventes, Philippe Lebru exporte beaucoup au Japon ou en Russie ses horloges à 15.000 euros, ou ses montres en poussière d'étoile, à base de météorites, ou celles qui indiquent l'heure dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Vous pouvez aussi admirer son horloge monumentale dans la nouvelle gare TGV à Besançon.
Il ne reste plus que 2.500 horlogers dans le pays. Mais Philippe y croit dur comme fer. Il forme toujours des apprentis, même si lui-même n'a pas de CAP d'horlogerie. Et pour la conception, il fait aussi appel à des étudiants en école d'ingénieurs.
Philippe, horloger : "J'essaie de faire du temps mon allié"
00:03:13
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