Les dernières révélations des Panama Papers ébranlent de nouveau les banques françaises. Après la Société Générale, c'est maintenant la BNP Paribas et le Crédit Agricole qui se retrouvent dans le collimateur. Les deux établissements sont suspectés d'avoir créé des sociétés écrans dans des paradis fiscaux, selon le quotidien Le Monde du mercredi 11 mai. Ces deux groupes avaient pourtant assuré avoir arrêté ce type d'activités.
Selon les documents issus de la base de données du cabinet panaméen Mossack Fonseca, la société par laquelle le scandale est arrivé, le Crédit Agricole aurait ainsi administré 1.129 sociétés dans ces paradis fiscaux depuis 1990, en contournant la directive européen sur la fiscalité de l'épargne. Ce mécanisme, opéré par ses filiales à l'aide de prête-noms pour plus de discrétion, a permis aux clients détenteurs d'un compte en Suisse de ne pas payer une taxe de 35% sur leurs revenus.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, le Crédit Agricole affirme toutefois "cesser de manière définitive" tout montage de sociétés offshore depuis 2015. "La banque privée du Crédit Agricole ne crée ni n'administre de structures dites offshore pour ses clients", dément la banque.
Quant à la BNP Paribas, qui aurait géré 468 structures offshore avec Mossack Fonseca, elle a aussi utilisé des prête-noms. L'un d'eux a servi à verser un pot de vin de plusieurs dizaines de millions de dollars pour corrompre un fonctionnaire du ministère bahamien de la Défense. En outre, une filiale de la banque à Monaco a exigé de Mossack Fonseca de ne pas faire apparaître le nom des bénéficiaires et des sociétés dans les e-mails. Pour brouiller les pistes, les noms étaient donc dissimulés sous formes d'initiales.
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