Le gouvernement britannique a donné son accord, jeudi 15 septembre, à la
construction de la centrale nucléaire Hinkley Point, dans le sud-ouest de
l'Angleterre. La réalisation de ce projet porté par EDF et le Chinois CGN,
estimé à 21 milliards d'euros, est une "bonne nouvelle" pour Christophe Sirugue,
secrétaire d'État à l'Industrie.
"C'est la reconnaissance d'une filière nucléaire française d'excellence,
cela donne un signe aux investisseurs étrangers sur le produit EPR et cela aura
une incidence immédiate sur les emplois", insiste Christope Sirugue, qui
rappelle que 4 500 emplois sont concernés. La centrale Hinkley Point sera dotée
de deux réacteurs EPR de nouvelle génération, qui fourniront 7% des besoins
britanniques en électricité.
"C'est presque un nouveau départ pour la filière nucléaire", estime
Christophe Sirugue, puisqu'il s'agit de la première commande en Europe depuis la
catastrophe de Fukushima, cet accident nucléaire au Japon en 2011. Le secrétaire
d'État à l'Industrie souligne aussi le "rapprochement entre EDF et Areva pour en
faire un pole concurrentiel par rapport aux autres pays et offensif sur ce
marché particulier".
Ce projet Hinkley Point soulève des controverses, comme un prix de
l'électricité jugé trop élevé en Grande-Bretagne et les remous en interne à EDF
avec le départ de l'ancien directeur financier en mars, qui estimait le chantier
irréalisable. "EDF a travaillé sur la consolidation financière de l'entreprise,
une revue des risques a été faite, appuie Christope Sirugue. EDF veut sécuriser
ce projet, c'est une grande entreprise, qui montre qu'elle tire
des enseignements et qu'elle est en mesure de faire une offre performante,
économiquement soutenable".