Le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise) se penchera une
nouvelle fois mardi 4 février dans l'après-midi sur le délicat dossier de la reprise du transporteur en difficultés Mory Ducros par Arcole Industries, dont dépendent des milliers d'emplois. Une
première audience d'environ une heure vendredi n'a pas permis au juge
d'examiner en détail l'offre déposée par Arcole, principal actionnaire
de Mory Ducros.
Elle prévoit de sauvegarder 2.210 emplois sur 5.000 et 50 agences sur 85, ainsi qu'une enveloppe passée de 21 à 30 millions d'euros pour les indemnités supra-légales destinées aux salariés qui vont perdre leur emploi (en plus des indemnités normales de licenciement). Le tribunal reprendra donc les discussions à 14h30.
Cette offre est en effet suspendue à la signature par les syndicatsd'un accord majoritaire sur
le plan de restructuration. La CGT deuxième syndicat au sein de
l'entreprise, a dit jusqu'à présent ne pas vouloir le signer, tandis que
FO, la CFTC et la CFE-CGC sont prêts à le faire. Reste à savoir
quelle position va adopter la CFDT, premier syndicat, où deux lignes
s'affrontent : celle de la fédération des Transports, convaincue d'être
allée "au bout du bout" des négociations, et la base qui juge
insuffisantes les conditions faites aux salariés licenciés. "La
fédération et l'équipe CFDT de l'entreprise sont en train de travailler"
à une solution, assuraient lundi les instances dirigeantes de
la CFDT.
L'administrateur judiciaire veut croire de son côté à une solution. "J'attends avec espoir. Nous travaillons de manière à compléter l'information du tribunal et à faire en sorte qu'il y ait demain tous les éléments pour pouvoir statuer", a déclaré Philippe Blériot. Des salariés inquiets ont choisi de monter un collectif, dit des "2.210" pour exhorter "les organisations syndicales à prendre en considération l'avis exprimé dans ce communiqué en signant l'ultime document permettant au tribunal de statuer".
"Nous devons être
entendus", soulignent les "2.210", tout en indiquant "déplore(r) les
licenciements annoncés et la fermeture programmée de certaines agences". Dans
les agences de l'entreprise, placée en redressement judiciaire fin
novembre, les mouvements de grève, qui avaient perdu de leur ampleur
vendredi, ont repris de plus belle lundi. Outre le siège de Gonesse
(Val-d'Oise), les agences de Lyon, Dijon et Rouen, notamment, se sont
remises en grève. Mais il n'est pas certain que l'affaire prenne
fin mardi. Sauf surprise, le tribunal de commerce devrait en effet se
contenter d'examiner le dossier et mettre sa décision en délibéré.
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