Le pacte de responsabilité doit être adopté par le patronat, plaide Hollande
Le patronat des différentes branches professionnelles doit "s'emparer" du pacte de responsabilité "de manière urgente", a plaidé François Hollande.

François Hollande a appelé ce lundi 7 juillet le patronat à "s'emparer" du pacte de responsabilité "de manière urgente et à aboutir à de vrais résultats" en matière de créations d'emplois. Le président de la République a estimé qu'"encore trop de branches" professionnelles n'avaient pas entamé les négociations sur les contreparties du pacte. "Une dizaine de branches seulement ont adopté un programme de travail", a-t-il souligné.
"Il appartient aux employeurs de lui (au pacte de responsabilité, ndlr) donner toute son ampleur", a estimé le chef de l'Etat en ouverture de la conférence sociale.
Les négociations évaluées par le gouvernement
François Hollande a annoncé avoir demandé au "gouvernement de mettre en place un groupe d'évaluation des négociations" en septembre. "Je veux que tout soit évalué. Ce comité verra sa compétence élargie à l'ensemble des aides publiques aux entreprises", "le Premier ministre le réunira dès la rentrée", a-t-il précisé.
Le président de la République compte sur le pacte de responsabilité (40 milliards d'euros d'aides octroyés aux entreprises) pour sortir le pays du chômage de masse. Fin mai, la France comptait 3,38 millions de demandeurs d'emploi sans activité, un record. Le gouvernement espère jusqu'à 500.000 postes créés à l'horizon 2017. Le rapporteur général du Budget à l'Assemblée, Valérie Rabault, estime elle que le pacte pourrait créer au mieux 190.000 emplois d'ici à la fin du quinquennat.
Le Medef assure que les entreprises sont mobilisées
Le patronat a refusé de s'engager sur des objectifs chiffrés de créations d'emplois. Les discussions syndicats-patronat sur les "contreparties" du pacte doivent donc avoir lieu dans les branches professionnelles (emploi des jeunes, seniors, apprentissage).
Lors de la réunion entre les partenaires sociaux et le président de la République, le président du Medef, Pierre Gattaz, a estimé que la "mobilisation" des employeurs était "réelle". "Cette mobilisation prendra du temps pour avoir des effets concrets", "la création d'emplois" prendra "quelques mois, voire quelques années", a-t-il toutefois prévenu.