Le cours du bitcoin (son taux de change) approche désormais les 10.000 dollars, c'est-à-dire qu'il dépasse 8.000 euros. Il a pris 25% dans les quatre derniers jours. En 2011, il valait un dollar. Il a donc été multiplié par dix mille en six ans. Le bitcoin est une monnaie virtuelle, sur Internet, qu’on stocke dans un porte-monnaie électronique. Elle a été inventée par un mystérieux informaticien génial, Satoshi Nakamoto, que personne n'a jamais vu. Une rumeur dit qu'il s(agirait du patron de Tesla, cette voiture électrique californienne, Elon Musk.
Cette monnaie est gérée par un algorithme qui a été programmé pour effectuer les transactions en bitcoins. Et qui pourra créer des bitcoins (jusqu'à 21 millions d'unités, pas davantage). C'est une monnaie qui se veut à la fois sûre au plan technologique, protégeant la valeur de l'épargne (puisqu'il n'y a pas d'inflation), et anonyme, car on peut l'utiliser en dehors du système bancaire classique, ce qui en fait l'une des monnaies du crime. Certains pays, comme la Chine, l'ont d'ailleurs interdite.
Si le bitcoin a vu son cours progresser ainsi, c'est parce qu'il est devenu un instrument de spéculation. Tout le monde se précipite dans l'espoir de gains immédiats, qui peuvent aussi être des chutes brutales. Il est arrivé que la monnaie perde le tiers de sa valeur en un jour. Le bitcoin est une bulle mondiale. Qui peut finir par un krach, comme toutes les bulles. Mais le bitcoin nous annonce l'ère des monnaies privées, ou plutôt le retour des monnaies privées.
Pendant longtemps, les monnaies privées, émises par tel ou tel pouvoir, ont été en concurrence sur le sol d'un État. Elles voyaient leur cours calculé en fonction de leur réputation et du poids de métal précieux qu'elles contenaient. Ça n'est que peu à peu que s'est faite l'identification État-pouvoir politique-monnaie. On va peut-être sortir de ce système.
Les États ont joué avec les monnaies nationales, en s'endettant massivement. Les banques centrales ont contribué à les dévaluer, en en créant énormément pour lutter contre la crise financière. Les monnaies publiques inspirent moins confiance, justement à cause de l'inflation dont elles pourront être victimes, à cause de l'incurie de ceux qui la gèrent. Du coup, on peut très bien imaginer que des compagnies privées créent leur propre devise, exactement comme les compagnies aériennes ont créé les "miles", ou les points sur des cartes de fidélité, pour offrir au consommateur un instrument de stockage de la valeur.
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