Il faut désormais se poser la seule question qui compte : est-ce que le nucléaire "made in France" n’est pas devenu le village Potemkine de la grande Catherine II de Russie ? Une belle façade en carton-pâte pour masquer le vide sidéral technique, financier, politique qui règne derrière ce décor de théâtre.
Les inquiétudes s’accumulent. Pour EDF, l’EPR de Flamanville sera livré près de dix ans après le début des travaux. Sa facture, initialement prévue de 3 milliards, va friser les 10 milliards. Evidemment, on va retrouver ces surcoûts sur nos factures d’électricité. Enfin, des défauts en série ont été mis à jour par l’Autorité de sûreté nucléaire. S’assurer de leur contrôle n'est pas toujours facile.
C’est encore plus sérieux pour Areva : un feuilleton politique peu reluisant et une catastrophe financière. Le géant de l'atome est paumé. Techniquement, il ne maîtrise pas le chantier de l’EPR finlandais dont il est le seul responsable. Il est en retard de neuf ans. Les procès s’accumulent. La perte de réputation est ravageuse et sa facture finale qui s'annonce vertigineuse est à la charge du Français.
Si le contribuable ne lui prête pas au moins 2 milliards, Areva sera en état de faillite
Christian Menanteau
Areva paie dix ans d'une gestion hasardeuse et de défaillance de contrôle de l’État propriétaire à 87%. On a été obligé d’exfiltrer l’ex-fleuron du nucléaire français de la Bourse de Paris pour contenir la fuite des investisseurs. Areva porte une charge trop lourde pour ses épaules.
Financièrement, l’entreprise va perdre 1 milliard cette année. Elle suspend toutes ses perspectives financières pour 2015 et 2016. Si le contribuable ne lui prête pas au moins 2 milliards, elle sera en état de faillite.
Nous avons déjà réussi l’exploit de perdre le marché du siècle d’Abu Dhabi au profit de Coréens qui n’avaient jamais exporté une centrale à cause de misérables querelles d’ego. On passe à l’étage supérieur : pendant qu’Areva et EDF peinent à mettre en route un EPR dont ils sont les concepteurs, les Chinois qui ont acheté le concept vont mettre en marche le leur. Ils ont démarré plus tard avec une technologie importée, et ils vont allumer le courant plus tôt et le payer moins cher. Ce n’est plus un avertissement. C'est une menace pour la filière et pour l’avenir de l’EPR.
Benetton rejette l'ouverture de Ségolène Royal sur une négociation après la fermeture d'Ecomouv. L'italien, qui en contrôle 70%, ne veut pas transiger. Il veut ses 850 millions d'euros d'indemnisations.
15/20 à Thierry Merquiol. Le cofondateur de Wiseed, un site de financement participatif qui lance un appel à souscription pour acheter 10% de l'aéroport de Toulouse qui doit être privatisé. Une façon de faire profiter le citoyen des fruits des investissements publics. En 48 heures, il a déjà récolté 4,5 millions d'euros.
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