"Il n'y a pas de chômage dans la boucherie", affirme un boucher
JOURNÉE POUR L'EMPLOI - Les bouchers recrutent. Mais les candidats sont très exigeants et rares. Un problème pour Denis Lugez, boucher qui critique les critères un peu sévères de ces débutants.
Dans le secteur de la boucherie, on cherche des bras. Au Salon de l’agriculture, on en voit beaucoup, des belles côtes de boeuf en perspective. Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de candidats pour les découper et les vendre. La boucherie française recrute.
Denis Lugez, qui a deux boucheries au Raincy, est le patron des bouchers de Seine-Saint-Denis. "Je suis à la recherche de deux personnes à temps plein ou à mi-temps. J'ai des difficultés à les trouver", explique-t-il. "Si c'est le cas, ils ont des critères un peu sévères en sortant d'école avec un salaire énorme. Il faut regarder le travail et après on parle de salaire. Il ne faut pas compter les heures mais par contre, on peut gagner 2.500 euros et ça monte après", raconte Denis Lugez au micro de RTL.
7.000 apprentis bouchers en France
Denis forme aussi des apprentis, comme Damien. À 21 ans, il prépare son brevet professionnel et apprend le métier depuis trois ans. "Je n'ai pas eu une seule période de chômage alors que j'ai eu trois patrons différents. J'ai toujours appris des choses différentes chez chacun d'entre eux. Cela permet d'avoir une certaine expérience et au final de pouvoir les utiliser plus tard", estime-t-il.
"J'ai beaucoup d'amis qui sont dans les
études et ils ne savent pas réellement ce qu'ils vont faire après. Ils font des
études pour faire des études, mais ils n'ont pas de métier réellement en poche", confie-t-il.
"Il n'y a pas de chômage dans la boucherie", affirme Denis Lugez. Avec ces 7.000
apprentis en France, ils sont tous assurés de trouver du travail ensuite.
À écouter
