Fin du leasing social : un dispositif en réalité "entre 10 et 15% plus cher"

Le gouvernement est contraint de mettre fin au leasing social, dispositif qui permet aux plus modestes d'obtenir une voiture électrique pour seulement 100 euros par mois grâce à des subventions. Des prix cassés qui n'auront duré que six semaines puisqu'après plus de 50.000 véhicules commandés, l'Élysée a décidé de mettre un terme à cette pratique.

Sur le papier, le dispositif a tout d'une bonne affaire, mais aux 100 euros par mois, il faut ajouter bien sûr l'assurance. Une enquête du néo-assureur Leocare passe au crible les tarifs des 17 modèles éligibles comme la Twingo électrique, la moins chère, proposée au prix de 40 euros par mois. Seulement, si on ajoute l'assurance, cela fait doubler le prix de la mensualité, voire plus selon le profil de l'utilisateur.

Ainsi, un jeune conducteur qui habite en ville devra débourser un peu plus de 158 euros, c'est quasiment quatre fois le prix du leasing. Autre modèle, la Peugeot e-208, les tarifs peuvent là aussi doubler avec une assurance, jusqu'à 200 euros par mois. Pour une Renault Megane Etech, la plus chère, il faut compter 284 euros par mois.    

Finalement, pas de ristourne, le leasing, c'est même plus élevé qu'une assurance classique, prévient Christophe Dandois, directeur général et cofondateur de Leocare à l'origine de l'étude. "C'est entre 10 et 15% plus cher. Le propriétaire du véhicule fait assumer à l'assureur les petites griffures, les problèmes de pare-chocs, donc c'est pour ça que d'être en leasing, c'est plus couteux", explique-t-il. E au prix de l'assurance s'ajoute celui de l'installation d'une prise à domicile pour recharger sa voiture et dans ce cas, il faut compter entre 700 et 1.000 euros.