La réputation du tatouage a évolué au fil du temps. Dans les sociétés occidentales, il s'est d'abord répandu dans les cercles marginaux. Mais à la fin du XXe siècle, les médias vont s'emparer de ce sujet et ainsi participer à sa démocratisation. Aujourd'hui, cet art est un véritable phénomène de mode. En 2015, il n'est donc plus question de négliger ce bijou de peau. Les croix gothiques, les nœuds ringards et les cœurs niais sont terminés. Désormais, leurs formes se sont affinées et épurées. Une tendance qui se confirme avec les cinq tatouages incontournables de 2015.
"Cercles" en sanskrit, le mandala ne s'est pas seulement imposé dans les loisirs récréatifs, il est désormais reproduit à même la peau. Colorés ou en noir, ces cercles entrecoupés forment bien souvent des fleurs tel le lotus.
Le courant artistique développé par Georges Seurat et Paul Signac se décline sur la peau. Le principe est simple, le tatouage est réalisé à base de petits points d'encre. Mais dans la pratique, ces motifs sont très difficiles à réaliser. Le tatoueur doit être très méticuleux pour que le résultat soit renversant.
Décidément, les tatoueurs semblent inspirés par les œuvres picturales. Apparu en 2013, cette tendance reprend les bases de la peinture aquarelle, les couleurs pastel s'affranchissent des lignes aériennes tracées sur la peau. Petit bémol, ces tatouages réalisés avec des couleurs claires résistent moins à l'épreuve du temps et nécessitent souvent plusieurs retouches.
Le graphisme de ces tatouages revient à des traits plus épais et des modèles un peu plus rétro. Les pin-up, le matelot, la tête de mort, les motifs très colorés des années 30, 40 et 50, reviennent en force sur les avant-bras et les épaules des accros du tatouage. Des dessins regroupant un symbolique bien spécifique. L'ancre marine représentait chez les marins la stabilité et le navire "Clipper Ship" était synonyme de renouveau.
Le tatouage minimaliste s'est affranchi du superflu de manière radicale. Constitué souvent d'un seul élément, un trait, un chiffre, une lettre ou un mot, il est souvent placé sur la main ou le bras. Les risques avec ce tatouage, c'est qu'il peut passer inaperçu et s'effacer au bout de quelques années.
Si l'univers du tatouage vous intéresse, l'exposition "Tatoueurs, tatoués" au Quai Branly retrace jusqu'au 18 octobre 2015 l'histoire de cet art à travers les siècles et les cultures.
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