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Donald Trump, le 1er novembre 2024.
Crédit : KAMIL KRZACZYNSKI / AFP
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2025 sera l’année du protectionnisme à cause d'un chef d'État, Donald Trump, pour qui c'est le fer de lance. Il prendra ses fonctions le 20 janvier prochain aux États-Unis. Ainsi, les importations seront taxées pour les rendre les plus chères, de façon à protéger les industriels locaux. Trump veut frapper d’une taxe de 25% les importations en provenance du Canada et du Mexique, ses voisins, et de 60 à 100% les produits achetés en Chine, le pays ennemi. Cela risque donc d'entraîner les autres pays dans cette voie, ce qui sera un bouleversement majeur pour l’économie mondiale.
Objectif ? Inciter à acheter américain, en réduisant la différence de prix. S’il est probable que le consommateur va y perdre, il est tout aussi probable que le salarié américain va y gagner, grâce au surcroît d’activité qu’aura son entreprise. Quant aux exportateurs chinois, ils auront la possibilité de venir produire en Amérique pour vendre sans droits de douane. Trump cherche ainsi à aspirer l’activité économique sur son territoire, et c’est loin d’être idiot.
Cependant, taxer les produits étrangers est en principe interdit par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais pas de quoi inquiéter Trump. D’abord, l’OMC, qui fêtait ses trente ans hier, est en train de prendre la poussière. Il n’y a plus de mécanismes de sanction. Ensuite, les États-Unis n’ont jamais respecté que les règles qui les arrangent. Enfin, le libre-échange, la doctrine de l’OMC, c’est-à-dire le commerce sans entrave et sans taxes, est de plus en plus contesté parce qu’il s’est traduit par des déséquilibres considérables au profit de la Chine en particulier. Le pays a profité du libre-échange pour ratisser une bonne partie de l’industrie mondiale avec des prix cassés.
Mais ce système appliqué par le président américain risque aussi de pénaliser l'Europe car nous vendons beaucoup aux États-Unis : voitures allemandes, produits de luxe et vins français, etc. Il va falloir rentrer en négociation avec Trump, acheter davantage de pétrole et de gaz américains par exemple, pour conserver un accès au marché de l’Oncle Sam. C’est la nouvelle règle du commerce international de l’ère Trump : le rapport de forces.
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