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ÉDITO - LVMH : "Ces jeunes écolos bobos devraient considérer les grandes entreprises", tacle Alba Ventura

Alba Ventura revient ce vendredi sur le coup de gueule de Bernard Arnault, après l'échec de l'installation d'un centre de recherche à côté de l'École polytechnique.

Bernard Arnault en 2017
Bernard Arnault en 2017
Crédit : Michel Euler / POOL / AFP
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ÉDITO - LVMH : "Ces jeunes écolos bobos devraient considérer les grandes entreprises", tacle Alba Ventura
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L'invité de RTL - Alba Ventura
Alba Ventura - édité par William Vuillez
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Bernard Arnault, le PDG de LVMH, est en colère froide. Bernard Arnault n'est pas du genre à sortir de ses gonds, à éructer, même si on dit qu'il a un caractère particulièrement bien trempé. Il est issu d'une famille de militaires protestants, donc on n'est pas non plus dans l'agitation, mais il est vrai qu'il est rare d'entendre le milliardaire exprimer son courroux. Un courroux qu'il exprime pour la première fois contre ceux qui avaient tout fait pour faire capoter, il y a quelques mois, le Centre de recherche sur les matériaux d'avenir qu'il voulait installer à côté de l'École polytechnique. Un centre dans lequel il voulait quand même investir 100 millions et embaucher 100 chercheurs ingénieurs.

Sans jamais citer ceux qui ont fait obstacle, Bernard Arnault s'est contenté d'expliquer : "On a dit non à une entreprise capitaliste, on préfère que ce soit l'État qui investisse. En attendant, le champ reste vide avec quelques grenouilles. On verra bien dans 20 ans. En tout cas, nous, on a arrêté les frais parce que ce n'est pas la peine de s'énerver. On va ailleurs. On était invité en Angleterre où on voulait nous subventionner, mais comme on est de bons Français, on va rester en France". C'est clair, concis, ferme, un constat lucide. Inutile de s'emporter. 

Quoi que l'on reproche à Bernard Arnault, il faut quand même une sacrée dose de bêtise pour refuser ce centre à deux pas de LIX, l'École polytechnique, et une sacrée dose de naïveté pour croire que l'État va mettre 100 millions. Ceux-là sont des étudiants ou d'anciens élèves de Polytechnique qui refusent de servir la soupe à un géant du luxe. Parce que le luxe, voyez-vous, est sale. Ils ont fait la même chose à Patrick Pouyanné, le PDG de Total Énergie, qui voulait, lui aussi, installer un centre de recherche. Ils lui ont barré la route car il n'est à leurs yeux qu'un pollueur. 

Sauf que dans les deux cas, il s'agit de développer pour l'un des matériaux durables, pour l'autre des carburants verts. Bien sûr que ces multinationales doivent faire des efforts dans tous les domaines, mais nous sommes dans une transition écologique. Et ces jeunes écolos bobos devraient considérer les grandes entreprises comme parties prenantes de cette transition. Pas leur cracher dessus, pas se les mettre à dos.

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