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ÉDITO - IA, or, révoltes de la jeunesse... "Pendant que la France s’enfonce, le monde continue de tourner", souligne François Lenglet
Au-delà de l’avenir de Sébastien Lecornu et de son gouvernement, François Lenglet a choisi trois informations vraiment importantes, survenues lundi aux quatre coins du monde.
La révolte de la GenZ 212 se poursuit au Maroc.
Crédit : Abdel Majid BZIOUAT / AFP
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La crise politique, dernièrement marquée par la vraie-fausse démission du gouvernement Lecornu, qui touche l’Hexagone, semble paralyser le pays. Mais, pendant que la France s’enfonce, le monde continue de tourner. Trois nouvelles vraiment importantes sont tombées, lundi 6 octobre.
La première touche à l’intelligence artificielle. Le géant américain OpenAI a annoncé un gigantesque accord avec AMD, fabricant de puces électroniques, le cœur des systèmes d’intelligence artificielle. Les deux entreprises vont s’associer et construire de gigantesques machines intelligentes.
OpenAI, c’est l’inventeur de ChatGPT. Créée il y a peu, l’entreprise vaut aujourd’hui 500 milliards de dollars et investit 1.000 milliards de dollars dans le matériel et les infrastructures.
Tous ces chiffres sont tellement élevés qu’ils témoignent bien de la bulle spéculative ayant saisi le secteur de l’IA, et qui explosera un jour. Reste que cette association va constituer un acteur majeur au plan mondial, avec énormément de moyens pour fournir les services d’IA qui vont révolutionner notre travail et notre vie quotidienne.
Une révolte révélatrice au Maroc
La deuxième information est survenue de l’autre côté de la Méditerranée, au Maroc, où s’est poursuivie la révolte des jeunes. Révolte qui s’intitule elle-même GenZ 212. La génération Z est celle qui est née au début des années 2000, et 212, c’est l’indicatif téléphonique du Maroc.
Depuis plusieurs semaines, les jeunes en appellent à améliorer les services publics de santé et d’éducation, et à ce qu’on leur fasse une place dans la société. Des heurts violents ont eu lieu, avec plusieurs victimes, à Agadir notamment. Cette révolte est un signe important de l’évolution du Maroc, après une première phase de décollage économique – la croissance du pays est aujourd’hui de 4%.
Tous les pays émergents connaissent des crises identiques où les jeunes, bien mieux formés que les générations précédentes, se révoltent, car la société change moins vite qu’eux. On l’a connu en Chine et en Corée du Sud, à la fin des années 1980, en Asie du sud-est dix ans plus tard, dans des pays qui sont aujourd’hui mûrs au plan économique, comme le Maroc, l'Indonésie ou le Népal. C’est ce que nous disent ces jeunes manifestants : leur pays est en route pour devenir une puissance économique régionale.
Vers le retour de l'or ?
La troisième, c’est l’inarrêtable progression du cours de l’or : près de 2% sur la journée de lundi, pour approcher les 4.000 dollars l’once. Le métal jaune a pris 34% depuis le début de l’année.
Une hausse qui laisse présager de changements profonds, aux plans géopolitique et financier. Les investissements d’hier, le dollar et les obligations du Trésor, n’inspirent plus autant confiance. Faute de nouvelle référence, on se rabat sur la plus vieille valeur du monde capitaliste, en attendant le nouveau monde.
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