La dernière ligne droite des discussions entre les États-Unis et l'Union européenne au sujet des droits de douane est en cours. L'objectif pour l'Union européenne est de ne pas atteindre un niveau trop élevé de taxes. Il s'agit d'éviter de fâcher Donald Trump pour maintenir un niveau de taxe autour de 10% et non jusqu'à 50% si jamais le Président américain décide de durcir le ton.
Actuellement, deux secteurs sont déjà surtaxés : l'aluminium et l'acier à 25%, ainsi que l'automobile à 25%. Donald Trump a accordé trois mois supplémentaires pour parvenir à un accord. Si la surtaxe est de 10%, les Européens pourraient avoir le sentiment d'avoir limité les dégâts. En effet, 10% peuvent être absorbés dans les marges et dans le prix de vente au consommateur américain. Cependant, il est important de noter qu'aujourd'hui, les produits européens vendus aux États-Unis sont taxés en moyenne à 3,5%. Une multiplication par trois serait donc présentée comme un accord acceptable.
Il n'est pas certain que si l'Amérique taxe les produits français à 10%, une réciprocité soit appliquée. L'enjeu de la négociation actuelle est surtout de sortir de ces taxes certains produits stratégiques pour les Européens. Les Français aimeraient que l'aéronautique soit exclue de la surtaxe, tandis que les Allemands souhaitent éviter une augmentation sur les voitures. Les produits pharmaceutiques, les vins et spiritueux sont également à préserver, même si la cause du Cognac sera sans doute difficile à défendre.
Donald Trump suscite des craintes, car il a démontré avec la Chine qu'il pouvait entrer dans une surenchère catastrophique pour l'Europe. Il n'hésite pas à provoquer un ralentissement, voire une récession dans son pays. Aucun des pays européens ne veut prendre ce risque et aller jusqu'à une telle extrémité.
Cependant, l'Europe est aussi un acteur central pour les États-Unis, ce qui est parfois oublié dans ce bras de fer commercial. Elle représente le premier espace commercial pour les États-Unis. Toutefois, l'Europe n'est pas un seul pays et tous ne sont pas aussi dépendants de Washington.
Les Allemands sont les plus exposés, ne pouvant se permettre de se mettre l'administration américaine à dos. Les États-Unis sont leurs premiers clients, représentant quasiment 4% de leur PIB. Même situation pour l'Italie. Pour la France, c'est différent, l'Amérique est le 4ᵉ client et pèse pour moins de 2% du PIB. Donald Trump va sans doute essayer de diviser en proposant des accords avec certains pays.
La bonne nouvelle pour le moment est que les Européens semblent rester unis, même Georgia Meloni qui s'était rendue à Washington pour rencontrer Donald Trump. Dans la situation actuelle, l'Union européenne fait la force. En attendant, le président américain teste le monde, met la pression et annoncera les nouveaux tarifs le 1ᵉʳ août prochain.
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