Droits de douane américains : une entreprise du Poitou perd un quart de son chiffre d’affaires

La société "La Fabrique Cookies" a signé un gros contrat avec un distributeur américain. Mais après les annonces de Donald Trump sur les droits de douane, cette entreprise du terroir s’apprête à perdre un quart de son chiffre d’affaires.

Donald Trump prononce un discours sur les tarifs réciproques à la Maison Blanche à Washington, DC, le 2 avril 2025.

Crédit : Brendan SMIALOWSKI / AFP

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Conséquences très concrètes de la bombe douanière lâchée par Donald Trump mercredi 2 avril. Un biscuiter du Poitou a vu s'échapper en direct à la télévision des millions d'euros en quelques minutes.

Alexis, fondateur de "La Fabrique Cookies" a signé un contrat de 4 millions d’euros pour exporter le Broyé du Poitou, ce sablé du terroir, aux États-Unis. Mais depuis les annonces du président américain Donald Trump sur les produits issus notamment de l’Union européenne, c’est la panique.

"J’étais très inquiet hier soir. C’est 11 conteneurs qu’on doit envoyer aux États-Unis. La moitié d’entre eux sont déjà partis, 4 sont en mer et malheureusement, aucun n’est arrivé. Donc ils seront tous soumis à la taxe Trump", a-t-il regretté au micro de RTL.

"Ce qui m’inquiète, c’est qu’on ne sait pas jusqu’où il va aller… On ne dort pas très bien la nuit", a-t-il encore confié.

Le pire scénario

Et pour cause, pendant 18 mois, cet entrepreneur a travaillé avec ses 105 salariés pour exporter 700,000 boites de son biscuit du Poitou. "Il a fallu traduire tous nos process qualité en anglais, c’est très technique et c’était très long", indique Alexis.

Avec les 20 % de douane, son sablé va passer de 3,50 dollars à 5 dollars, ce qui va impacter son chiffre d’affaires, mais à plus long terme, son entreprise. "Je devais investir 2 millions et demi dans une nouvelle ligne de production sur cette usine-là, et ce qui est très délicat, c’est que je ne sais pas s’il faut que j’investisse ou pas. J’aimerais avoir la réponse. Je ne l’ai pas", déplore-t-il.

Le pire scénario pour Alexis, serait que son produit, désormais plus cher, ne se vende pas et soit en conséquence déréférencé des rayons américains.

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