Beaucoup de travail mais peu de résultats. C'est en substance ce qu'a expliqué la Cour des comptes dans son rapport remis ce mardi 11 février. "Nous constatons et saluons les efforts qui sont entrepris pour redresser les comptes publics. Ce sont des efforts qui sont inédits, sans précédent au regard de notre histoire budgétaire mais les résultats sont lents et limités", explique Didier Migaud, au micro de RTL.
Le premier président de l'institution réfute toutefois toute idée de pessimisme. "Nous sommes réalistes, se justifie-t-il. L'objectif de 4,1% de déficit public sera dépassé [en 2013] parce que la
croissance n'est pas là, parce que les recettes ont été calculées de
manière optimistes et parce qu'il y a eu des dépenses imprévues". Quant à l'objectif d'un déficit de 3,6% en 2014, Didier Migaud l'estime tout aussi "incertain".
Si l’État doit fournir encore beaucoup d'efforts pour atteindre un niveau de déficit convenable, la Cour des comptes refuse de voir ce travail comme une tâche insurmontable : "Des économies sont tout à fait possibles sur la dépense publique sans remettre en cause la qualité et la nécessité de l'action publique", explique Didier Migaud.
L'institution refuse toutefois que le gouvernement pratique la "technique du rabot" (réduire uniformément la dépense). "Ce ne sont pas des économies recommandées par la Cour des comptes (...). Il faut permettre aux administrations de remplir leurs missions", poursuit le président de la Cour des comptes. Notamment en cause, la mauvaise gestion des contrôles sanitaires.
La Cour des comptes insiste également sur l'importance de la simplification, qui permettra de supprimer des taxes qui ne rapportent rien voire coûtent de l'argent à l’État. "Il y a une remise en ordre à faire", confirme Didier Migaud.
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