Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, annoncera à la rentrée, dans le "Plan Pauvreté", le plafonnement des frais bancaires pour les foyers modestes. En attendant, selon une étude Panorabanques.com, que RTL vous a dévoilée lundi 9 juillet, 60% des Français sont dans le rouge au moins une fois par an.
Six Français sur dix dépassent leur autorisation de découvert au moins une fois dans l'année ; et un Français sur quatre, une fois par mois. Cela concerne tout le monde, les plus modestes comme les plus aisés. Et un petit peu plus les femmes que les hommes.
Les frais bancaires s'élèvent à 60 euros par an en moyenne quand on est dans le rouge. Mais selon les banques, les frais peuvent aller de 30 à 100 euros. Et quand on est en difficulté financière, 70 euros d'écart c'est important.
Quand vous utilisez votre découvert autorisé, vous payez des intérêts (des agios). Le taux varie de 7 à 16% selon les banques. Dès que vous franchissez votre découvert autorisé, le taux peut monter à 16% dans les banques en ligne et à 20% dans les banques traditionnelles. Selon le montant du découvert et sa durée, vous ne savez pas si on vous ponctionnera 7 ou 20%. C'est l’apothéose de la complexité.
En plus de ces frais variables, vous avez des frais fixes : ce sont les commissions d'intervention. Ces frais-là sont encore plus pénalisants. Par exemple, si vous dépassez ne serait-ce que de 10 euros votre découvert autorisé, à chaque opération, la banque va vous prélever 8 euros, jusqu'à 10 dix par mois. C'est plafonné à 80 euros par mois. Donc du rouge , vous passez au rouge vif.
À cela s'ajoute les frais d'incidents de compte. Là, c'est la spirale. La banque vous envoie une lettre d'information pour vous prévenir que vous êtes dans le rouge. Et bing ! Elle est facturée 24 euros. Sans compter les frais de rejet de virement ou de prélèvement automatique : et bing !, encore 20 euros. Si vous avez une saisie bancaire, c'est 100 euros de frais à chaque opération minimum.
Que faut-il faire pour éviter d'en arriver là ? Déjà, par prudence, deux Français sur trois souhaitent avoir une autorisation de découvert à la banque. Ce n'est pas automatique : il faut la demander. C'est un service gratuit dans la moitié des banques. Pour les autres, cette autorisation de découvert est facturée 7 euros en moyenne. Mais cela peut monter à plus de 20 euros.
Le plafond se négocie, mais jusqu'à un certain seuil. Vous pouvez obtenir de votre banque une autorisation de découvert, en général égal à la moitié de votre salaire net, pendant une période de quinze jours.
Ensuite, pour limiter les risques de dépassement, il faut suivre son compte, faire des virements, demander une carte bancaire à débit différé - ce qui permet de vivre à crédit au début du mois - ou demander une carte à autorisation automatique, à chaque paiement, la banque va dire oui ou non.
Mais surtout, il ne faut pas faire la politique de l'autruche. On ne met pas la tête dans le sable, en se disant que ça passera. Dès que votre situation financière devient délicate, il faut prévenir votre conseiller qui vous aidera à trouver des solutions.
- Épilogue en vue pour le feuilleton de la succession de Jean-Michel Janaillac à la tête d’Air France-KLM. Selon Le Figaro, Catherine Guillouard, PDG de la RATP, est pressentie pour prendre la tête du groupe.
- Selon Les Échos, une restructuration massive serait envisagée au sein du Fisc, avec près de 20.000 suppressions de postes. Démenti cinglant de Gérald Darmanin, le ministre du Budget et des Comptes publics : "C'est n'importe quoi", dit-il sur Twitter.
05/20 pour quatre négociants de vins français. Ils ont écoulé 10 millions de bouteilles de rosés espagnols, qu'ils vendaient comme du vin Français .Des procédures pénales ont été lancées contre ces escrocs.
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