Tout doucement, progressivement, mais bien réellement, l'économie française s'améliore. Vous vous souvenez de ce début d'année en fanfare que nous avions connu ? On pouvait craindre que ce ne soit qu'un feu d'artifice sans lendemain. Et bien non. La reprise continue à prendre pied et à s'étendre en France et dans la zone euro.
La prévision de croissance pour l'année 2015 de l'Insee est de 1,2%. Mais derrière cette moyenne, il y aurait une véritable accélération au fil des mois, avec un rythme de 1,6% à la fin 2015.
Une prévision, c'est le scénario le plus probable. Cela ne veut pas dire qu'il est certain. C'est celui qui a le plus de chances de se produire. L'Insee est quand même l'un des meilleurs instituts de statistiques économiques au monde ; son jugement sur la conjoncture est donc assez fiable.
Dans sa note, l'Institut a calculé le taux de croissance à partir duquel le chômage ne monte plus en France. C'est justement 1,6%, c'est-à-dire le niveau d'activité que nous atteindrons à la fin 2015. Chaque année, il y a plus de jeunes arrivants sur le marché du travail que seniors partant à la retraite. La population active française augmente donc. Il faut 1,6% de croissance économique pour créer autant d'emplois que de nouveaux arrivés.
Comme il y aura en plus les emplois aidés, c'est-à-dire créés par le gouvernement pour placer les chômeurs, l'Insee n'exclut pas une petite baisse du chômage à la fin de l'année. Mais elle ne serait que modeste.
Le pouvoir d'achat augmenterait de 1,9% cette année (ce serait le taux le plus fort depuis 2007) sous l'effet de plusieurs facteurs. D'abord, la stabilisation des prix à la consommation, alors que les salaires ont continué à augmenter un peu au début de l'année. Ensuite, grâce à l'effet de la baisse des prélèvements, pour les petits contribuables qui verront leur impôt sur le revenu baisser en septembre, grâce à la suppression de la première tranche.
Le dernier facteur serait l'augmentation des revenus du capital, en particulier pour les ménages qui détiennent des actions, grâce à la reprise de la bourse.
On n'a jamais vu une reprise si poussive, avec trois années de croissance quasi zéro (2012, 2013 et 2014), pour arriver péniblement à 1,2% en 2015. La raison principale, c'est l'euro, qui n'a pas dévalué avant la fin 2014, alors que nous aurions eu besoin d'une monnaie plus faible pour faire redémarrer nos exportations industrielles - ce qui se produit enfin aujourd'hui.
Ensuite, il y a la violence de la crise, qui a détruit des capacités de production et affaibli les ressources humaines, les chômeurs de longue durée. Il y a enfin, en France, la violence du choc fiscal : l'augmentation des impôts, qu'ont subi les ménages et les entreprises entre 2011 et 2014, dont les effets délétères se propagent jusqu'à aujourd'hui.
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