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Virginie Barbereau
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"Cela faisait un moment que c'était en moi, que j'avais envie de faire ce métier. Mais je n'osais jamais, vu mon âge. J'ai 50 ans". Un matin, Virginie Barbereau décide finalement de postuler dans une société de pompes funèbres, qui la contacte rapidement. Dans la foulée, elle adresse sa candidature à l’école nationale du funéraire à Paris. Désormais conseiller funéraire, c'est elle qui prend en charge les familles des défunts du décès à l'inhumation. Elle les assiste dans le parcours administratif et les aide pour le choix du cercueil et la préparation de la cérémonie.
"Il faut s’adapter à l’état moral des familles quand elles arrivent. On essaie de les guider. Ça va quand même assez vite, l’inhumation. On a 7 jours pour inhumer quelqu’un. Il faut vraiment être à l’écoute pour ne rien oublier, pour bien les conseiller afin que les obsèques se passent au mieux", dit-elle. Cette profession, Virginie l’a embrassée après 15 ans dans l'Armée, un passage en cabinet ministériel et des missions d'intérim. Sa grande intuition semblait l'y prédisposer.
Je ne veux pas entendre parler de commercial
Virginie Barbereau
"On m'appelait l'assistante sociale, en fait ! Mes ex-collègues que ce soit au gouvernement ou à l’Armée m’ont tous dit, 'ah, enfin Virginie !' Ça ne les étonne pas", raconte-t-elle. Cette jolie brune, posée et souriante, a commencé par exercer dans une entreprise familiale des Hauts-de-Seine, où elle peut consacrer du temps à réconforter les familles en deuil. "J’arrive au moins à aller au recueillement de la famille avant la fermeture du cercueil (…) parce que je pense que c’est le moment le plus dur pour la famille. Même s’ils ne nous voient pas, ils sentent qu’on est là, s’il y a un problème, pour surveiller si tout va bien. En plus on les a reçus, donc on sait exactement comment ils vont réagir et ce qui va se passer", confie-t-elle.
Au début, le mari de Virginie a eu du mal à se faire à sa nouvelle profession. Pour sa part, elle n'éprouve pas de difficulté particulière à en parler, sauf quand on lui dit qu’elle est "commerciale". "Je remets les choses à leur place. C’est un métier relationnel, c’est des relations humaines, c’est un partage, on partage des obsèques avec les familles. Je ne veux pas entendre parler de commerciale et je ne touche d’ailleurs pas de commission", affirme-t-elle avec force.
Virginie arrive à partager la peine des familles, tout en se protégeant d'une trop grande proximité. Même si certaines situations rencontrent parfois un écho particulier. "Je suis grand-mère depuis six mois. Le lendemain de la naissance de mon petit-fils, j’ai malheureusement dû m’occuper des obsèques d’un enfant mort-né. Cela a été extrêmement difficile", confie-t-elle.
Grâce à une vie familiale épanouie et équilibrée, cette ultra-sensible préfère toujours voir le bon côté des choses. Il y a quelques mois, elle a eu un accident d’ULM avec son mari. "Le matin même, c’était un dimanche, je ne sais pas pourquoi je n’étais pas bien du tout et j’ai pleuré", raconte-t-elle. "Je me dis que c’est peut-être la fatigue, il y a un moment où on évacue… J’ai pleuré et je ne savais pas pourquoi. Et l’après-midi même, on a eu un accident d’ULM", ajoute Virginie. Malgré "une double fracture" et une hospitalisation, "on a eu une chance terrible de s’en être sorti", ajoute-t-elle. "Pourquoi j’ai pleuré le matin et que je n’étais pas bien ? J’aurais dû me dire n’allons pas faire un tour d’ULM…"
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