Frédéric de Ravignan est ingénieur du son. Il travaille essentiellement pour le cinéma et la télévision et réalise la captation sonore sur les plateaux de tournage. Depuis 20 ans, Frédéric vit avec son casque sur les oreilles. Présence essentielle, il doit pourtant se faire oublier des acteurs du film. "On est à la fois près et loin. Il faut savoir être discret quand il y a des moments de concentration, de grand rythme, ou d’intensité, explique-t-il. Il faut être présent quand il y a un souci". L’expérience vécue avec les acteurs est une des raisons qui l’ont conduit à délaisser le documentaire, pour lequel il a beaucoup travaillé à ses débuts, afin de se consacrer à la fiction.
Les acteurs, dit-il "c’est une super pâte, une matière qu’il faut apprendre à connaître". Il ne suffit pas en effet de connaitre le scénario du film, "il faut aussi accompagner les acteurs, essayer de les comprendre, les aider à dire leur texte, à s’exprimer, à être au mieux, à se lâcher". Frédéric a la chance de travailler beaucoup et de varier les genres, du film d’auteur au film grand public comme par exemple Jappeloup, de Guillaume Canet, où les chevaux occupent une grande place. "Il y avait de l’argent sur ce film, donc des possibilités d’inventer et d’essayer des choses. Ça c’était rigolo", se souvient-il. Ce qui lui a permis de "pouvoir tester des systèmes de prise de son sur les chevaux pour aller choper leur souffle, leur pas, essayer de décortiquer ce que c’est que le son d’un cheval qui saute un obstacle à 1m60, l’appel du cheval, la réception sur le sol. C’est assez étonnant et il y a plein de choses à aller chercher", ajoute-t-il.
Cette variété
d’expériences permet à Frédéric de ne jamais être blasé. Il a eu l’opportunité
rare de se rendre près de Tchernobyl pour un long métrage. L’hiver dernier, il a vécu plusieurs mois dans la
forêt guyanaise pour une série de Canal +. "Aller s’immerger pendant plus de deux mois dans une forêt assez
sauvage, c’est étonnant. Et là encore, c’est rencontrer des sons ou des
ambiances, essayer de s’ouvrir un peu plus les oreilles et de capter tout ça,
d’en faire profiter un peu plus les autres", souligne Frédéric. Mais il y a
aussi des périodes creuses dans la vie d’un professionnel du cinéma et quand on
ne travaille pas, il faut avoir de solides appuis. "J’ai moi-même des creux, des hauts, des bas, c’est la vie
d’intermittent. Il faut surtout ne pas trop se remettre en question quand on
ne bosse pas. La roue tourne et on finit toujours pas retrouver du boulot… C’est
sûr que le métier d’intermittent est génial quand on bosse", conclut Frédéric.
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