Dans
l’atelier où l’activité bat son plein, il faut hausser la voix pour s’entendre.
"J’ai appris mon métier sur ces machines mécaniques, il y a 37 ans",
explique Maurice Leclerc en nous faisant visiter l’usine Saint-James, implantée
depuis plus d’un siècle dans la commune du même nom, dans le sud de la Manche. Bonnets, pulls marins et
marinières sortent en rang serré de l’usine, dans la baie du Mont-Saint-Michel. Aujourd’hui, "tout est
informatisé". De son "poste de pilotage", Maurice a tous les
renseignements nécessaires sur la production à la minute près.
Quand il est entré dans l’entreprise comme tricoteur, Maurice avait
une toute autre spécialité : il était mécanicien agricole. "Les machines à tricoter, c’est mécanique. Ce
n’est pas plus compliqué de mener une machine à tricoter qu’une moissonneuse
batteuse", affirme-t-il. En près de quatre
décennies, il est passé par tous les postes de production. Il s’est formé et a
gravi les échelons de l’entreprise, en même temps que celle-ci grandissait et
se modernisait. Une
entreprise à laquelle il se dit attaché, au point de vouloir être toujours
"plus performant". Il faut "que les machines aient un
rendement maximal, et puis l’entretien et tout ce suivi-là, ça c’est une part
de moi-même", ajoute Maurice.
Je suis fier de porter le maillot Saint-James
Maurice Leclerc
Désormais, il programme à
la minute près le rendement que doivent fournir les machines. Quant aux
salariés, Maurice Leclerc les connait pratiquement tous. "Même
si l’entreprise a grandi, on se retrouve en fin d’année et on s’amuse bien tous
ensemble. On fête également les anniversaires, on fête nos fêtes, et ça fait
toujours plaisir", raconte-t-il, jovial. Maurice Leclerc quitte
rarement le maillot Saint-James, puisque son entreprise sponsorise le vélo-club
de la ville dont il est membre. Du
coup, pendant ses vacances en Charente-Maritime ou dans le Midi, c’est sous les
couleurs de la commune, mais aussi de son entreprise qu’il parcourt
quelque "400 km par semaine à vélo".
"Et je suis fier de porter le maillot Saint-James", lance-t-il.
Maurice va même jusqu’à
assurer le service après-vente au gré de ses itinéraires de promenade, en
s’arrêtant dans les magasins qui vendent les fameux pulls. "Cela fait toujours plaisir de voir
l’agencement des boutiques et de discuter des produits avec la responsable ou
l’employé. Comment ils sont fabriqués, la technicité", dit-il. Dans quelques mois, Maurice Leclerc va passer la main le cœur serein. Aurélie,
la jeune femme qui va le remplacer, travaille depuis deux ans déjà à ses côtés. "Elle
était en alternance, mais je ne sais pas si je lui ai inculqué la passion du
travail, elle avait un coup de blues quand il fallait retourner à l’école. C’est
un gros virus que je lui ai affecté", conclut-il.
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