Comment chiner du mobilier en fer forgé

Dès que reviennent les beaux jours, on a envie d’être dehors et de s’installer dans du beau mobilier, de préférence ancien. Qui dit mobilier de jardin ancien dit soit rotin, soit fer forgé. Le rotin est très à la mode en ce moment, mais il reste plus fragile. Privilégiez alors le fer forgé qui a l’immense avantage de résister au temps.

Les meubles sont donc lourds à déplacer et parfois un peu durs, mais superbes ! Ce sont les Anglais qui, au milieu du XIXe siècle, commencent à concevoir des gammes de tables, fauteuils, chaises, bancs pour l’extérieur, aux jolies volutes tarabiscotées. S’ils sont ultras performants pour tout ce qui est fonderie, les Français se spécialisent plutôt dans le fer forgé avec notamment le fleuron des jardins du XIXe siècle, le mobilier d’Arras.

Des signes distinctifs

La technique de la forgerie permet de déformer un métal à chaud, alors que la fonderie est un alliage fondu dans un moule. À partir des années 1840, les usines Grassin ou, plus tardivement, St-Sauveur d’Arras, sont les rois du mobilier en fer forgé. Ils produisent de magnifiques meubles avec deux signes distinctifs, les pieds sabot de cheval et les griffes de lion. Puis, la guerre de 1914 arrive, Arras étant située sur la ligne de front, toutes les usines et leurs archives sont détruites. Ces entreprises n’ont jamais retrouvé leur prospérité, avant de péricliter dans les années 60.

Les "vrais" sont reconnaissables grâce à leur poids. Les anciens, en fer forgé, pèsent près de 25 kilos ! En plus, ils possèdent une patine tout à fait reconnaissable car elle laisse apparaître le minium orange, l’antirouille. Vérifiez bien que l’ancien est riveté, tandis que le moderne est soudé. C’est toujours un bon indice.  Comptez environ 200 euros pour une chaise, 800 euros pour un fauteuil et près de 1.500 euros pour un banc deux places. La rareté de ces pièces a fait grimper les prix.