Pour Agnès Verdier-Molinié, il ne faut "pas tourner autour du pot, comme le fait le gouvernement" quand il s'agit de trouver des mesures pour réformer le Code du travail et le rendre plus flexible. "Aujourd'hui, on nous dit que l'on va flexibiliser, mais qu'on ne va pas toucher aux 35 heures, au contrat de travail ou au Smic dans le Code du travail", regrette la directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFrap). Pour elle, si on veut réformer et flexibiliser, il faudra "toucher aux règles d'emploi, ce qui passe par les 35 heures".
Sa solution pour les entreprises qui veulent sortir des 35 heures ? "À la 39ème heure on majore, mais on majore un peu moins. Il faut que chacun puisse choisir". Notant qu'il faut aujourd'hui avoir un total de signatures syndicales représentant un minimum de 30% pour qu'un accord passe, elle regrette que le gouvernement fasse passer ce chiffre à 50%. Elle demande que le référendum "puisse modifier le temps de travail dans l'entreprise". Elle admet que cela revint à contourner les syndicats de temps à autres. Agnès Verdier-Molinié estime que la question principale est : "Les syndicats ont-ils envie de se donner les moyens de se battre pour l'emploi ?"
Elle remet aussi en selle l'idée d'un "Smic jeune", une idée qui a déjà fait débat dans la société française, et d'une flexibilité des licenciements.
Chaque mois, en partenariat avec l'iFrap et Le Figaro, RTL ouvre le débat sur une piste pour moderniser l'économie française. Intitulée "12 travaux pour réveiller l'économie française", cette série va nous permettre de poser un certain nombre de questions : comment baisser les impôts ?, quelle politique pour maîtriser les déficits publics ?, ou encore quels moyens pour libérer la création de logements ?