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Calendriers de l’Avent : pourquoi les Français en sont devenus fous
Les calendriers de l’Avent connaissent un succès inédit en France. Une tradition devenue un véritable phénomène.
Le calendrier de l'Avent fait office de compte à rebours avant l'arrivée de Noël
Crédit : AFP
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À dix jours du 1ᵉʳ décembre, impossible de passer à côté : les calendriers de l’Avent ont envahi les rayons, les vitrines et les réseaux sociaux. En quelques années, ce produit autrefois réservé aux enfants est devenu un phénomène massif, adopté par toutes les générations et porté par des tendances marketing très puissantes.
Selon une étude YouGov réalisée pour Ici Présent, 54% des Français envisagent d’acheter un calendrier de l’Avent en 2025, contre seulement 27% en 2017. En huit ans, la pratique a donc doublé. L’enthousiasme est particulièrement marqué chez les jeunes adultes puisque 73% des 25-34 ans déclarent vouloir en acheter cette année. La proportion atteint même 75% chez les parents d’enfants mineurs. Le calendrier de l’Avent est désormais un rituel partagé, bien au-delà du traditionnel modèle au chocolat.
Les recherches en ligne confirment cet engouement. Les mots clés les plus courants restent liés aux segments classiques comme “Sephora”, “maquillage”, “Lego” ou “chocolat”. Mais un élément inattendu s’invite dans le haut du classement : le calendrier de l’Avent au saucisson, qui apparaît dans le top trois des requêtes cette année. Cette tendance illustre la diversification spectaculaire du marché et l’appétit des consommateurs pour des modèles de plus en plus originaux.
Cette explosion s’explique également par la multiplication des références disponibles. En 2023, on comptait plus de 500 calendriers différents en magasin, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans. Chaque année, une centaine de nouvelles marques arrivent sur ce marché en pleine expansion. Les calendriers couvrent aujourd’hui des univers très variés : beauté, charcuterie, bières, bougies, papeterie, bricolage, jouets ou encore produits intimes. Le site calendrierdelavent.com évoque 35 millions de calendriers vendus ces dernières années, preuve de l’ampleur du phénomène. Les réseaux sociaux jouent un rôle central.
45 euros en moyenne
Sur TikTok, le hashtag #calendrierdelavent dépasse 1,4 milliard de vues. Les vidéos d’unboxing se multiplient dès le début du mois de novembre. Influences, suspense, réactions enthousiastes et ouverture des cases en direct transforment un simple produit saisonnier en véritable spectacle en ligne. La curiosité et l’effet de contagion renforcent la demande et poussent les marques à se renouveler sans cesse. Pour les spécialistes, le succès ne tient pas seulement au marketing. Le calendrier de l’Avent répond à un besoin de rituel rassurant, surtout dans une période d’incertitude. La petite récompense quotidienne, l’attente progressive et la sensation de se rapprocher chaque jour de Noël créent un plaisir simple et régulier. Certains y voient un moyen de retomber en enfance, particulièrement chez les adultes qui cherchent à recréer une atmosphère chaleureuse en décembre.
Le prix moyen tourne autour de 45 euros, un montant qui ne semble pas freiner la demande malgré le contexte économique. Les calendriers chocolatés restent les plus accessibles, autour de dix euros, tandis que les modèles plus élaborés peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros. La montée en gamme est réelle et les marques évitent désormais de proposer des invendus, car les consommateurs sont devenus plus exigeants. Le calendrier de l’Avent est aussi devenu un outil stratégique pour les entreprises. Il permet de fidéliser les clients, de faire découvrir une marque et de créer un rendez-vous incontournable chaque fin d’année. Pour certains artisans ou petites entreprises, c’est même une opportunité unique de gagner en visibilité et de promouvoir une consommation plus locale.
En 2025, ce produit centenaire n’a jamais été aussi populaire. À l’origine simple moyen de patienter jusqu’à Noël, il est aujourd’hui un objet de désir, un moteur de vente et un marqueur de culture populaire. Dans quelques jours, des millions de Français ouvriront la première case de leur calendrier. Une tradition devenue un véritable phénomène de société.
