Automobile : c'est en Haute-Saône que l'on achète le plus français

De manière générale, les départements ruraux achètent français (63% dans le Lot, 65% dans la Creuse). La palme du patriotisme revient à la Haute-Saône : 69% de voitures neuves françaises, soit quasiment sept voitures sur dix. Ensuite, il y a l'impact d’un site de production sur les ventes aux alentours. Renault réalise ainsi ses meilleurs scores dans les départements qui accueillent ses usines ou à proximité : plus de 23% dans la Sarthe, l'Eure, la Somme ou les Yvelines. Ce phénomène est encore plus net pour Peugeot, marque qui a tissé de longue date des liens forts avec les populations de ses zones de production : un tiers des ventes dans le Doubs, par exemple, où il faut un tempérament de missionnaire pour être concessionnaire Renault (à peine 9% de part de marché pour la marque au losange).

Autre enseignement de cette étude de L'Argus : les prix. Sans réelle surprise, c'est à Paris, à Neuilly-sur-Seine ou à Nice que les marques allemandes, haut de gamme, font leurs meilleurs ventes. À l'inverse, les départements ruraux réservent bon accueil aux marques qui serrent leurs prix. Kia atteint sa meilleur part de marché en Mayenne ; Hyundai, en Tarn-et-Garonne. Au passage, la légende selon laquelle les bobos parisiens roulent en Dacia en prend un coup. Paris est le département où la présence de la filiale low cost de Renault est la plus faible : 4,5  de part de marché, contre plus de 15% en Lozère.
Enfin, note avec humour L'Argus, si vous croisez une Mazda, une Honda ou une Volvo en Corse-du-Sud, courez jouer au Loto, car c’est votre jour de chance : un seul exemplaire a été immatriculé dans ce département depuis dix-huit mois ! Idem si vous rencontrez une Smart dans les Ardennes ou une Lexus en Aveyron. Quand à voir une Mitsubishi dans l’Yonne, c’est forcément un touriste : aucune vente depuis janvier 2015.

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27/06/2022 à 16:28 - 19m08s