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Manifestation des salariés de Goodyear, le 18 janvier, à Amiens. (archives)
Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Au moins 500 personnes, des salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord accompagnés de leurs familles, ont manifesté samedi après-midi devant la mairie d'Amiens pour obtenir des primes de licenciement "dignes".
La préfecture n'était pas en mesure de donner d'indication chiffrée
sur le nombre de manifestants, qui, selon la CGT, étaient 1.200 devant
la mairie puis environ 600 à défiler dans le centre. Deux grandes banderoles avaient été déployées devant la mairie: "Nos
familles ont le droit de vivre dignement" et "Détruire un emploi, c'est
détruire une famille".
"Rien qu'au regard du nombre de personnes qu'il y a, on s'aperçoit
du dégât que Goodyear va causer", a lancé Mickaël Wamen, secrétaire de
la CGT, syndicat très largement majoritaire à l'usine d'Amiens-Nord. "Après bientôt sept ans de combat, on va vendre notre peau du mieux
que l'on peut", a-t-il ajouté. "Notre premier objectif, c'est de gagner
du temps. Ensuite il y aura l'aspect financier".
Le leader de la CGT a également annoncé la création prochaine d'un
"Collectif des anciens salariés de Goodyear" pour "aider ceux qui
seront dans la plus grande détresse". Dans le rassemblement devant la mairie, des enfants portaient des
t-shirts rouges "Non aux licenciements. Plan anti-social" et un homme
tenait une pancarte avec l'inscription "Bad" Year (mauvaise année) à la
place de Goodyear.
"Toute la famille va souffrir. Nos trois filles comprennent très
bien que leur père va perdre son emploi. Il va falloir restreindre sur
tout, on commence déjà", explique Orlane, dont le mari travaille pour
Goodyear depuis 25 ans. "Les activités de nos deux petites filles vont être réduites: la
piscine en moins et j'en passe. On a une maison à payer, on est
propriétaire depuis un an et demi. Si on a une prime, c'est déjà pas
mal mais il faudra retrouver du travail derrière", assure Laëtitia.
Vendredi, une première réunion a eu lieu entre des représentants de
la CGT et la direction du fabricant de pneumatiques, en présence de
Jean-François Cordet, préfet de la région Picardie et récemment nommé
médiateur par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg,
pour trouver une issue à ce conflit social qui dure depuis près de sept
ans. La CGT a décidé d'occuper l'usine pour maintenir la pression et
négocier au mieux les primes de licenciement des 1.173 salariés.
Goodyear avait annoncé le 31 janvier 2013 la fermeture de l'usine.
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