L'affaissement des villes accentue le risque d'inondations

D'ici à 2040, un cinquième de la population sera concerné par l'affaissement des villes. Appelé la subsidence, ce phénomène a des causes naturelles et anthropiques.

Vue aérienne de Jakarta, capitale de l'Indonésie

Crédit : ADEK BERRY / AFP

Il n'y a pas que la hausse du niveau de la mer qui provoque des inondations. La subsidence - l'enfoncement du sol- aussi. Un des exemples les plus spectaculaires est la ville de Jakarta en Indonésie. Elle s'enfonce de 28 cm par an, selon une étude publiée par la revue Geophysical Research. 40% de la capitale indonésienne est à présent sous le niveau de la mer. Le problème est tel que la ville va être déplacée sinon elle sera quasi submergée. Autre exemple : la ville de Mexico. Certains quartiers s’affaissent de 50 cm par an !

Dans une moindre mesure, des villes du Pays-Bas -comme Gouda- sont également concernées. La ville de New-York, elle, s’enfonce, mais peu, de 1 à 2 mm par an. D'ici à 2040, 19% de la population mondiale seront concernés par l'affaissement des villes.

La subsidence a parfois des origines naturelles : le mouvement des plaques tectoniques, ou la nature du sol qui est plus ou moins meuble, font bouger le sol. Mais les enfoncements les plus graves sont dus aux activités humaines. Soit par la construction de villes sur des sols plus ou moins solides.

Mexico en est un exemple, la ville est construite sur le lit d'un ancien lac. Mais la cause principale est le pompage des eaux souterraines. L’eau prélevée laisse de l’espace, du vide qui fait que le sol finit par se tasser. Tokyo qui s’enfonçait de 4 cm par an au milieu du XXe siècle a réussi à stopper son affaissement juste en limitant l’extraction des nappes souterraines.

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