En Direct
2 min de lecture
Décès aux urgences de l'hôpital Cochin : "Pas de faute individuelle" selon Hirsch
Martin Hirsch a estimé qu'il y avait eu "des erreurs d'organisation", mais "pas de faute individuelle", aux urgences de l'hôpital Cochin, après le décès d'une patiente en attente d'être prise en charge.
Le service d'urgences de l'hôpital Cochin (illustration).
Crédit : AFP
Réagissant au décès mi-février d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris, Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP (Hôpitaux parisiens) a reconnu qu'il y avait eu "des erreurs d'organisation", mais écarté toute "faute individuelle".
"A ma connaissance de l'enquête, il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles, il y a des erreurs d'organisation suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes", a-t-il déclaré ce mardi 25 février sur France Inter. Et d'ajouter : "dans l'état actuel de l'enquête, même si elle avait été prise en charge correctement, tout de suite, ça n'aurait pas eu d'influence, ça ne l'aurait pas sauvée".
Venue pour une plaie à la jambe, la victime, âgée de 61 ans, avait succombé à une crise cardiaque aux urgences de l'hôpital Cochin. Très fragile psychologiquement, elle souffrait notamment de troubles liés à l'alcool et était une habituée des urgences de Cochin, au gré de blessures légères.
La patiente "n'est pas restée cinq heures morte"
"Oui, il y a des choses qui n'ont pas fonctionné comme elles devraient", mais cette patiente, qui se trouvait dans une "zone de surveillance" et non dans la salle d'attente des urgences, "n'est pas restée cinq heures morte dans un fauteuil", a ajouté Martin Hirsch. "Au moment où on l'appelle pour la prendre en charge, (...) il y a un moment de confusion où on va la chercher partout (....). Puis, il y a un moment où quelqu'un dit 'il faut vite la mettre dans un box' et à ce moment-là, c'est trop tard", a-t-il détaillé.
"On va améliorer Cochin, on ne va pas lâcher Cochin, on ne va pas lâcher ce service", a-t-il affirmé. Une enquête interne a été ouverte par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l'hôpital Cochin où la patiente est décédée le 15 février. Ses conclusions finales devront être rendues à la fin de cette semaine, a précisé Martin Hirsch. L'enquête devra déterminer si des négligences ont été commises par les personnels de l'établissement.