Zella Day, une musicienne solaire et bohème

Zella Day a de longs cheveux blonds ondulés et un piercing au nez. Lorsqu'elle joue de la guitare, on aperçoit autour de ses doigts des pierres turquoises. Elle aime les longues robes vintage, blanches ou pastelles, le jean et les imprimés ethniques. Un look californien bohème qui prend tout son sens lorsqu'on écoute les morceaux de Kicker, son premier album dévoilé en juin dernier. 

"Je ne sais pas encore si je suis une icône de la mode mais j'adore vraiment ça. C'est très important pour moi de ressembler à ma musique. (...) La création d'une image est une forme d'art et c'est un aspect vraiment sympa du métier de musicien", explique la jeune artiste dans le magazine Interview. Les 12 morceaux de Kicker évoquent ainsi les villes hantées des États-Unis et la fraîcheur de la Californie. Une collection musicale qui colle parfaitement à l'image de Zella Day, qui dit s'inspirer de Janis Joplin, Mick Jagger et de Stevie Nicks (la chanteuse du groupe américain Fleetwood Mac) pour composer son look. 

Des montagnes de l'Arizona aux plages de Los Angeles

Zella Day a grandi à Pinetop, une petite ville au cœur de l'Arizona, aux États-Unis. Ses parents tenaient le seul café du coin où des musiciens venaient souvent jouer. La petite fille évolue dans ce milieu et se tourne donc naturellement vers la musique. À 9 ans, elle joue déjà de la guitare et se produit sur scène, écrit sa première chanson à 12 et finit par signer avec un agent de Los Angeles à 14.

Il l'envoie à Nashville, la capitale de la musique country pour écrire des chansons. Un semaine par mois, Zella Day compose. "Après un an et demi (...) il était temps de produire les morceaux que j'avais écrits et ils sonnaient trop country." Cette équipe abandonne finalement la jeune adolescente. "J'avais seulement 15 ans et je leur disais ce que je voulais (...), ils se sont dits qu'ils n'avaient pas le temps pour ça."

Zella Day voyage alors jusqu'à Los Angeles et rencontre un duo de producteurs, Wally Gagel et Xandy Barry. Le courant passe instantanément. 

En 2011, la jeune musicienne et l'un de ses amis discutent de Jack White, ancien membre des White Stripes, dans leur studio d'enregistrement. Il se met alors à jouer Seven Nation Army avec sa guitare acoustique pendant que Zella chante la chanson. À la fin du morceau, l'un de ses producteurs lui dit qu'il faut absolument qu'ils enregistrent cette version. Le duo s'exécute. Une seule prise leur suffira. 

Sur Internet, la version de Seven Nation Army de Zella Day rencontre un beau succès. Elle devient numéro 1 sur Hype Machine, un site qui permet de voir quelles musiques sont les plus partagées sur les sites et les blogs. "Les gens ont commencé à faire attention à moi après ça, et à regarder ce que je faisais", raconte la jeune femme à West Coast.

Viennent ensuite ses premiers singles 1965, Sweet Ophelia, No Sleep To Dream, une pop-folk lumineuse et solaire emprunte des expériences personnelles de la jeune artiste. "Une grande partie de mon inspiration vient de ce qu'on peut expérimenter en tant qu'être humain", raconte-t-elle à Interview. "J'aime dire que dans ce premier album il y a toute ma vie", ajoute-t-elle dans Hunger. 

Sur scène, Zella Day est comme possédée par sa musique. Elle livre des interprétations habitées et spontanées, comme dans sa première apparition à la télévision américaine. C'était en juin dernier, sur le plateau de Conan O'Brien. Pour l'instant aucun passage en Europe n'est à prévoir, mais espérons que cela ne tarde pas trop. 

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