Tous les trois jours, une femme meurt tuée par son conjoint ou son ex-conjoint en France. Ce lundi 25 juin, Laetitia Schmitt a été tuée par son ex-compagnon à Schweighouse-sur-Moder, dans le Bas-Rhin.
Pourtant, cette mère de famille de 35 ans était équipée du "téléphone grave danger", un boîtier pour lutter contre les violences conjugales. Ce dispositif a fonctionné correctement, mais n'a pas permis d'arriver à temps pour la sauver.
Mis en place par le ministère de la Justice, il s'agit d'un boîtier avec un bouton unique sur lequel des femmes particulièrement vulnérables (victimes de viol conjugal ou femmes battues) peuvent appuyer quand elles se sentent en danger.
Aujourd'hui, en France métropolitaine, 543 femmes en sont équipées, mais le dispositif vise à se généraliser. On fait le point sur ce boîtier qui doit permettre de sauver des vies.
Le fonctionnement de ce dispositif est simple : la femme porte en permanence le "téléphone grave danger" sur elle. Si elle ne se sent pas en sécurité, elle peut appuyer le bouton. Elle est alors mise en relation avec un opérateur d'une plateforme de téléassistance, joignable tous les jours et 24h/24.
Selon Le Parisien, l'opérateur est chargé de récolter trois informations (l'identité de la victime, la localisation et la nature du danger), avant de transmettre le signalement au commissariat le plus proche, qui envoie une équipe sur place. Dans le cas du meurtre de Laetitia Schmitt, l'opérateur, qui n'entendait aucun bruit, a tenté de rappeler plusieurs fois la mère de famille. Il a tout de même prévenu les secours mais ceux-ci sont arrivés trop tard.
"Ce téléphone peut sauver des vies, mais il n'est pas suffisant", estime Muriel Salmona, psychiatre-psychotraumatologue, présidente de l'association Mémoire Traumatique et victimologie, dans une interview à RTL Girls il y a quelques mois.
Ce type de dispositif s'adresse aux femmes qui ont déjà été victimes de viol ou de violences de la part de leur conjoint, afin d'éviter que ces maltraitances ne se reproduisent. Il est attribué par le procureur de la République s'il estime que la femme court un grave danger.
En 2011, un dispositif de bracelets électroniques, équipés d'un système de GPS, a été testé à Aix-en-Provence, Amiens et Strasbourg. Ils sont portés à la fois par le conjoint ou l'ex-conjoint violent et sa victime, pour éviter qu'ils ne se trouvent dans la même zone géographique.
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