Malgré la décision de la ministre de l'Écologie vendredi d'enterrer le projet de barrage initial,et les deux solutions alternatives proposées, les zadistes (des militants écologistes radicaux) occupent toujours le site de Sivens où un manifestant a perdu la vie le 26 octobre dernier dans le Tarn. Environ 150 agriculteurs du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont mené cet après-midi une opération coup de poing pour dénoncer l'enterrement du projet et l'occupation illégale du site.
Insultes, menaces, intervention des forces de l'ordre...Les agriculteurs de la FNSEA et les zadistes ont failli en venir aux mains ce lundi 19 janvier. Très remontés contre l'abandon du projet initial, ils brandissaient une banderole où on pouvait lire "Zadistes terroristes". Ils ont échangé de nombreuses insultes avec les zadistes, maintenus à distance grâce à l'intervention des gendarmes mobiles.
Durant plus d'une heure, la confrontation physique a ainsi été évitée. Mais les agriculteurs ont promis de revenir et de faire partir les zadistes par tous les moyens. "Il nous ont pourri la campagne. Ils ont pourri la forêt. Ils ont apporté la peste sur les chiens. On ne dit rien. Quand on a des couilles, il faut agir. Et eux, par contre, je voudrais bien les crever. Qu'ils viennent chez moi. Ils ne galoperont pas plus vite que le plomb", s'écrie un agriculteur excédé.
Un peu plus tôt dans l'après-midi, le porte-parole des zadistes a lu, la tête dissimulée par un masque, un communiqué confirmant qu'ils lâcheraient rien. "Nous ne tolérons et n'accepterons pas ce type de projet. Il favorise et renforce un modèle agricole dépassé. Notre radicalité est nécessaire pour changer un monde qui s'auto-détruit avec obstination", a-t-il affirmé. À Sivens, le climat est plus tendu que jamais.
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