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Vaporisateur de tabac Ploom : "Ce n'est pas une cigarette électronique", explique le Pr Dautzenberg
INVITÉ RTL - Le président de l'Office français de prévention du tabagisme met en garde contre ce "nouveau produit du tabac", aussi dangereux qu'une cigarette.
Ploom, le vaporisateur à tabac
Crédit : GABRIEL OLSEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Le cigarettier Japan Tobacco, producteur de Camel et Winston, lance Ploom, un vaporisateur de tabac qui permet de chauffer des capsules de véritable tabac sans le brûler.
Est-il l'équivalent d'une cigarette électronique ?
Selon le professeur Bertrand Dautzenberg, président de l'Office français de prévention du tabagisme qui a coordonné le rapport d'experts sur la e-cigarette, Ploom est "un produit du tabac et pas une cigarette électronique".
A ce titre, Bertrand Dautzenberg préconise de le traiter comme n'importe quelle cigarette. "Ces produits doivent être encadrés comme du tabac. Ils auront le carré noir avec l'avertissement sanitaire". Selon lui, le vaporisateur "délivre la nicotine au bout de 10 minutes car son système s'épuise et provoque des pics de nicotine dans le cerveau". Une réaction qui engendre un phénomène de dépendance.
Comment fonctionne-t-il ?
"Avec ce nouveau produit, on peut consommer du tabac en capsules en le chauffant, sans avoir de combustion. Et contrairement à la cigarette électronique, il n'y a pas de liquides, c'est du vrai tabac qui est vaporisé", explique Daniel Sciamma, de Japan Tobacco.
"Il y a une capsule dans laquelle on met du propylène glycol
et en chauffant avec une pile, on extrait du tabac, qui est ingéré par la personne", complète le professeur Dautzenberg.
Quelle place prend-il sur le marché ?
Le vaporisateur n'est pas véritablement une nouveauté. Bertrand Dautzenberg le compare aux cigarettes Eclipse. "Ces produits n'ont pas marché car les consommateurs trouvaient qu'ils n'avaient pas bon goût, rappelle-t-il. C'était un échec commercial".
Lancé en Autriche, aux États-Unis et en Italie, Ploom est bien perçu par le public et rencontre même un vrai succès. Certains consommateurs avouent même être passés de la cigarette électronique au vaporisateur.
Est-il moins dangereux qu'une cigarette ?
S'il n'est pas une cigarette à part entière, le vaporisateur doit être considéré comme un équivalent. "Depuis 60 ans, l'industrie du tabac essaye de nous vendre un tabac 'moins toxique' avec des cigarettes légères, à filtre, fustige le professeur Dautzenberg. Ce n'est qu'une opération commerciale, ne nous laissons pas enfumer !"
