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Université : "C'est une sélection qui dit complètement son nom", dénonce l'Unef

INVITÉE RTL- Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef, réagit aux annonces du gouvernement sur la réforme de l'entrée à l'université, faites ce 30 octobre.

Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef
Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
Université : "C'est une sélection qui dit complètement son nom", dénonce l'Unef
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Université : "C'est une sélection qui dit complètement son nom", dénonce l'Unef
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Lilâ Le Bas : l'invitée de RTL Midi du 30/10/2017
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Stéphane Carpentier & Bénédicte Tassart
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Le gouvernement a présenté son plan sur l'entrée à l'université, lundi 30 octobre. Pour réformer un système à bout de souffle, entre des filières engorgées et la plateforme APB saturée, l'État va investir près d'un milliard d'euros sur cinq ans. Le gouvernement se refuse à parler de sélection à l'entrée car ce sont les lycéens qui, au final, auront le dernier mot. Sauf que dans le cas où ils seraient trop nombreux à vouloir rejoindre une filière, les universités auront accès aux bulletins scolaires, au dossier et avis des conseils de classe pour trancher. 

"C'est une sélection qui dit complètement son nom", dénonce Lilâ Le Bas, président de l'Unef. "Les présidents d'université pourront trier les dossiers des étudiants et à la fin, ils pourront dire non à certains qu'ils jugent moins aptes à rentrer dans telle ou telle formation, et parce qu'il n'y a plus de place. C'est des jeunes qui ne pourront pas réaliser leur projet d'étude, leur projet d'orientation, leur projet professionnel et qui du coup, ne pourront pas continuer leurs études dans de bonnes conditions. Donc c'est de la sélection", regrette-t-elle.

Quand il y a 40.000 jeunes supplémentaires chaque année, il faut ouvrir des places

Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef

Les défenseurs de cette méthode mettent en avant son pragmatisme face à un système saturé. Un argument qui ne passe pas pour Lilâ Le Bas. "Quand il y a 40.000 jeunes supplémentaires chaque année, il faut ouvrir des places supplémentaires et mettre des moyens supplémentaires dans l'enseignement supérieur et notamment à l'université, pour leur permettre tout simplement d'étudier dans de bonnes conditions et pouvoir réussir. Et ce n'est pas ce que l'on nous propose aujourd'hui. On nous propose des dispositifs pédagogiques pour quelques-uns, alors que c'est 60% d'échec en première année. Donc il faut aider la majorité des étudiants sur la base du volontariat pour les faire réussir et pas les trier sur le volet", souligne-t-elle. 

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