"Une prof veut bien m'accueillir" : des lycéens sans internat contraints au système D pour être à l'heure en classe

Des lycéens se retrouvent privés d’internat le dimanche faute de moyens. Les internes du lycée Aristide Briand, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), doivent trouver des solutions pour arriver à l’heure à leurs cours du lundi matin. Pour ceux qui viennent de loin, c’est un véritable casse-tête.

C’est le cas de Jules, élève de terminale en sport-études option rugby. Le lycée Aristide Briand est le plus proche de chez lui à proposer cette option. Il habite tout de même à deux heures de train de son établissement, ce qui l’a poussé à trouver une solution qui a de quoi surprendre : "J’ai une prof qui veut bien m’accueillir chez elle tous les dimanches soir", confie-t-il à notre micro. Et il n’est pas le seul puisque cette professeure héberge en fait trois lycéens. Si cette solution fonctionne pour le moment, Jules a bien conscience de la réalité : "Il va forcément avoir des moments où je vais devoir prendre le train le matin et arriver en retard sur mes spécialités. Par rapport au bac c’est un peu compliqué."

Pour ceux qui n’ont pas cette possibilité, il faut trouver autre chose. Maxime habite aussi en Vendée et doit se lever très tôt le lundi matin et trouver une personne pour l’emmener à plus de deux heures de route : "C’est un peu épuisant. Quand on se lève à 5h30, le cours de physique en dernière heure je n’y arrive pas, je dors."

Pour les élèves, cette situation ne peut pas durer. Ils réclament en urgence deux postes d’encadrants pour ouvrir l’internat le dimanche soir. Pourtant, 300 postes d’assistants d’éducation ont été créés cette année en France, mais leur répartition dépend des académies. Cette augmentation n’a pas été vue du côté de l’académie de Nantes, qui a perdu 90 postes en quatre ans.

À lire aussi

éducation nationale

ÉDITO - Référent condamné pour détention de pédopornographie : l'Éducation nationale doit "faire un grand ménage auprès des brebis galeuses"