Thierry Paulin, le tueur de vieilles dames
REPLAY - Jacques Pradel vous raconte dans l'Heure du Crime l'histoire macabre de ce jeune homme de 22 ans, qui, pour quelques centaines de francs, a torturé et tué plus de 18 vieilles dames à Paris entre 1984 et 1987
Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.
Bonjour à tous,
A la Une de l’Heure du Crime, l’un des plus grands et des plus mystérieux tueurs en série de tous les temps : Thierry Paulin…
La presse l’a d’abord surnommé « le monstre de Montmartre », puis il est devenu « l’assassin des vieilles dames». Pendant trois ans il a semé la terreur dans Paris.
Entre 1984 et 1987, il a agressé et tué 21 vieilles femmes dans des circonstances horribles, pour un butin dérisoire. Il a provoqué une véritable psychose dans le 18ème arrondissement où vivaient la majorité de ses victimes…
Thierry Paulin n’a jamais été jugé pour ses crimes. Il est mort du Sida en prison avant son procès. Seul l’un de ses complices Jean-Thierry Mathurin a été condamné à perpétuité pour 11 de ces crimes. Il a bénéficié d’une libération conditionnelle en 1989, après 20 ans de réclusion…
A la demande de nombreux auditeurs qui nous ont contacté sur rtl.fr nous revenons avec mes invités sur cette odyssée sanglante, et sur la personnalité hors norme de ce tueur en série…
Un des plus grands tueurs en série du 20ème siècle
Thierry Paulin était jeune, fragile, charmant, cajoleur. Difficile de croire que ce métisse martiniquais d'une vingtaine d'années deviendrait le "Monstre de Montmartre". En décembre 1987, il avoue pas moins de 18 meurtres ; toutes les victimes sont des femmes de plus de 70 ans, sans défense.
La série macabre commence en 1982, lorsqu'il dévalise une vieille dame dans son épicerie en la menaçant d'un couteau. Il est alors arrêté une première fois et prend deux ans de prison avec sursis.
Deux ans plus tard, il rencontre Jean-Thierry Mathurin. Comme lui il est perdu, noir, homosexuel, drogué... ils deviennent amants. Et c'est ensemble qu'ils vont mettre au point un plan simple et efficace : repérer les vieilles dames les plus faibles alors qu'elles font leur marché, les suivre jusque chez elles, s'engouffrer derrière elles dans l'immeuble, puis les torturer, les voler, et enfin les tuer.
Entre Octobre et Novembre 1984, 8 femmes âgées sont agressées et assassinées dans le 18ème arrondissement de Paris. Plus rien jusqu'en décembre 1985, qui marque le début de la seconde vague de meurtres : 8 autres vieilles femmes tuées. Puis en 1987 il recommence. Cette fois-ci une femme survit, et peut faire son portrait robot.
Il sera arrêté cette année là, par le commissaire Francis Jacob. Jean-Thierry Mathurin est interpellé peu après...
Un meurtrier sans procès
Thierry Paulin a le Sida, et il s'éteint en 1989, deux ans avant la date de son procès. Jean-Thierry Mathurin est donc seul dans le box des accusés aux assises de Paris en décembre 1991. Il est condamné à la prison à perpétuité avec 18 ans de peine de sûreté... Il va passer plus de vingt ans derrière les barreaux, et sera relâché en semi-liberté en 2009 !
Nos invités
Agnès Grossmann, journaliste pour l’émission Faites entrer l’accusé , s'est intéressée au passé de grands meurtriers dans son ouvrage L’enfance des criminels (Editions HC – 2012). Non pas pour les excuser, mais peut-être pour tenter de comprendre. Le cas de Thierry Paulin y figure en bonne place : son histoire ne peut laisser indifférent. Elle nous parlera de l'enfance compliquée et agitée de Thierry, et de son existence de marginal.
Serge Bornstein, docteur en médecine, neuropsychiatre, expert national honoraire, pourra nous éclairer sur le profil psychologique du tueur de vieilles dames. Il a écrit un ouvrage sur l'affaire, L'assassin des vieilles dames (Broché, 2005)
Maître Michèle Arnold, l'avocate de Thierry Paulin
Philippe Bilger, magistrat honoraire et président de l’Institut de la parole, était l'avocat général au moment du procès de Mathurin.
