Terrorisme : le nombre de départs de jihadistes français en baisse

C'est une diminution très nette et spectaculaire. En un an, le nombre de jihadistes français partis pour le Moyen-Orient a été divisé par quatre. Dix-huit Français ont ainsi été repérés par les services de renseignements, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur. Cette décrue du jihad est observée depuis le début de l'année en France. Les candidats existent toujours, mais l'arsenal juridique et la surveillance de ceux qui dérivent compliquent les projets de départ. Le voyage est aussi beaucoup plus difficile depuis que les Turcs ont rendu les frontières moins poreuses.

Les retours de jihadistes français sont aussi en très net recul. Seulement seize ont été enregistrés depuis le 1er janvier. Là aussi, pas de hasard : une partie des 689 individus identifiés comme étant encore présents sur zone souhaitent y rester pour combattre jusqu'au bout, parfois même avec femmes et enfants. D'autres n'ont plus le choix, car le groupe État islamique punit sévèrement les déserteurs.

Mais cette perte de vitesse du phénomène n'est pas synonyme d'une baisse de risque d'attentat en France. Au contraire, tous ceux qui ne peuvent pas partir sont tentés de pratiquer ce que les services de renseignement appellent le terrorisme low-cost. Les assassins de Nice, Saint-Étienne-du-Rouvray ou encore Magnanville en sont l'illustration parfaite. Ces derniers n'avaient jamais mis un pied en Syrie.