Depuis le début de l'année, les plages françaises, notamment en Vendée, en Bretagne et dans la Manche, sont le théâtre de l’échouage massif d’oiseaux marins, morts ou affaiblis. Les premières alertes ont été lancées par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l'association écologiste Sea Shepherd, qui ont observé un nombre anormalement élevé de guillemots de Troïl échoués sur les plages du littoral de l'ouest de la France.
Les bénévoles de la LPO et de l'association Hirondelle patrouillent sur les plages de Vendée et de Bretagne, répertorient les dépouilles des oiseaux marins et tentent de sauver ceux qui sont encore en vie en les déposant au centre de soin.
Selon les experts, les tempêtes à répétition qui ont balayé la côte atlantique depuis le début de l'hiver pourraient être l'une des principales causes de cette tragédie écologique.
Depuis début janvier 230 Guillemot de Troïl signalés, dont 145 la semaine du 9 au 15 février.
Francis Cointe, bénévole à la LPO 44, Ligue de Protection des Oiseaux
"Les conditions météorologiques extrêmes ont perturbé la capacité des oiseaux marins à pêcher, les privant ainsi de leur principale source de nourriture", constate Pascale Langlais, bénévoles à la LPO 44. Les tempêtes ont non seulement rendu la pêche difficile, mais elles ont également entraîné une diminution des températures corporelles des oiseaux, et empêché les oiseaux de se reposer, les affaiblissant davantage.
Une autre explication possible réside dans la dépendance croissante des oiseaux marins aux "rejets de pêche" des chalutiers. Ces rejets constituent souvent une source de nourriture facile pour les oiseaux, mais plus de 450 bateaux sont restés à quai du 23 janvier au 20 février pour laisser du répit aux dauphins et éviter les captures accidentelles. Ce qui a réduit la disponibilité de cette ressource alimentaire pour les oiseaux.
Ce sont donc des oiseaux affaiblis et dénutris qui sont retrouvés morts sur les plages. "On constate une surmortalité, c'est alarmant", insiste Pascale Langlais, bénévoles à la LPO 44. Cette forte mortalité n'a pas un impact sur les espèces, mais comme l'explique Francis Cointre, il ne faudrait pas que des hivers avec une succession de tempêtes s'enchaînent pendant plusieurs années.
La LPO alerte : si vous trouvez un oiseau vivant ou mort sur la plage, il ne faut pas le toucher, car les oiseaux sont porteurs de maladies. Il faut alerter l'association ou la mairie.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte