Tanguy Pastureau : les aventures trépidantes du sapin de Noël de l'Elysée

Le sapin de Noël de l’Elysée est arrivé hier à bon port, et il était temps, car Noël c’est dans 11 jours, et jusque-là Hollande, en matière de sapin, devait se contenter de Michel Sapin, le ministre du trou dans les caisses, et ne pouvait décemment pas le décorer d’une guirlande, sinon autant appeler Régine.

Le sapin de Noël de l’Elysée, sachez-le, est maudit, des chats noirs ont dû se reproduire dedans, puisque pour arriver à Paris, ça a été un périple, à côté le Paris-Dakar c’est Carla Bruni qu’on emmène de sa chambre jusqu’au bloc pour lui changer les joues. Le sapin, appelons-nous Sapinou, a d’abord été choisi parmi 4000 sapins dans le Morvan.

Pour nous, un sapin c’est un arbre tout con sous lequel on dépose des chaussons qui sentent le rat mort afin, le 25 au matin, d’avoir des cadeaux que le 25 à midi on revend sur le Bon Coin. Mais il y a des spécialistes du sapin, des fous dont le rêve est de vivre seul et nus dans une sapinière des Vosges. Un type a ainsi repéré plusieurs arbres pour Hollande, puis une équipe de l’Elysée, qui s’est entraînée en tripotant des sapins chez Jardiland, est venue choisir Sapinou.

Sapinou est une belle bête

Sapinou est une belle bête, le mettre à côté d’un ficus, c’est aligner côte à côte Pujadas et Teddy Riner. Il fait 11 mètres, donc Hollande qui a côté de Schwarzenegger à la CPfait déjà figure de chef des Minipouss va avoir l’air d’un acarien en costume serré. Et Sapinou fait 5 mètres d’envergure, la même que la jeune Nabilla quand elle sort de la station de gonflage de l’Eléphant Bleu.

Des bûcherons hirsutes ont donc tronçonné Sapinou, qui a passé 23 ans en terre à poireauter, autant que François Bayrou à espérer son destin présidentiel