"Voici le postpartum". Voilà comment on pourrait traduire le hashtag #this_is_postpartum, utilisé sur les réseaux sociaux par des internautes après leur grossesse pour montrer leur quotidien et corps de jeunes mères et, surtout, déculpabiliser les femmes. Qu'il s'agisse de leur kilos jugés "en trop" par la société, des cicatrices marquant leur corps ou de leur façon de gérer leur vie de femme et de maman, ces internautes ont investi les réseaux sociaux pour donner une autre image de la maternité : moins lisse, moins glamour, plus authentique et vraie et faire baisser la pression d'un retour à un corps "normal".
À l'image de l'influenceuse Brenda Stearns qui poste sur son compte Instagram des clichés de son ventre, marqué par ses cinq grossesses. "Elle a des cicatrices. Elle est ridée. Elle est blessée. Elle est imparfaite [...] Elle est aussi belle [...] forte [...] mère !".
Une autre, Tori McCain écrit qu'il est temps "d'arrêter de faire de la période du post-partum quelque chose de négatif". Au lieu de cela, cette youtubeuse américaine suivie par 18.000 personnes encourage les autres à voir ce que "nos corps ont accompli".
C'est aussi le point de vue d'une Instagrammeuse qui officie sous le pseudo @beingthismama. Elle confie qu'il est "très facile de détester son corps" en période post-partum. "La pression pour rebondir, perdre du poids, revenir à la normale est réelle" mais cette femme a choisi "d'embrasser" ses cicatrices, les marques sur son corps parce qu'elles lui rappellent tout ce qu'elle a traversé pour en arriver où elle en est aujourd'hui.
La libération de la parole autour de ce sujet est telle que la blogueuse Katie Crenshaw, suivie par plus de 70.000 personnes sur Instagram, a lancé le 13 juin dernier un mouvement qui va même au-delà du hashtag #this_is_postpartum.
Via le hashtag et le compte #HerBodyCan, elle encourage les gens dans leur ensemble à prendre conscience de ce que leur corps peut accomplir plutôt que de se concentrer sur à quoi il ressemble. Katie Crenshay explique alors aux femmes qu'elles n'ont pas besoin d'expliquer d'où viennent leurs cicatrices.
"Votre corps vous a amené très haut, que vous soyez mère ou non. Il mérite votre respect que vous soyez à six semaines après votre accouchement ou que vous ne possédiez même pas d'utérus".