C'est la première application concrète de la mesure phare du nouvel arsenal antiterroriste de la France. Des mesures d'interdiction du territoire ont été prises ces derniers jours par le ministère de l'Intérieur à l'encontre de six jihadistes présumés français. Leurs passeports ont été confisqués pour six mois renouvelables.
Le départ de ces six Français majeurs apparaissait comme imminent aux yeux des services de renseignement. Certains ont été signalés par leurs proches,via le numéro vert mis en place au ministère de l'Intérieur. D'autres ont été repérés lors des multiples enquêtes actuellement menées par les policiers de la DGSI.
Outre leurs passeports, les six personnes ont été priées de rendre leur carte d'identité car ce simple document permet d'entrer en Turquie. En échange, ils se sont vus remettre un récépissé. Ils peuvent désormais contester la mesure devant un juge administratif. Leurs noms ont été transmis au système d'information Schengen, le fichier de contrôle accessible depuis tous les postes frontières européens.
Certes, ce dispositif n'empêche pas les aspirants jihadistes de se procurer des faux-papiers. Mais ces candidats au départ vers la Syrie seront régulièrement convoqués par les services de renseignement. Avec ce dispositif, le ministère de l'Intérieur espère freiner les départs vers la Syrie. Ces six premières interdictions de sortie du territoire devraient d'ailleurs être suivies de dizaines d'autres. Selon nos informations, 40 dossiers supplémentaires sont actuellement en cours d'instruction.
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