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Sidaction 2014 : "6.400 nouveaux cas de Sida sont diagnostiqués chaque année en France", dit Patrick Yéni

INVITÉ RTL - Le président du Conseil National du Sida estime que les méthodes de prévention doivent être revues.

Patrick Yéni, invité de RTL, le 4 avril 2014
Patrick Yéni, invité de RTL, le 4 avril 2014
Crédit : Fanny Bonjean / RTL.fr
Pr Patrick Yéni : "Il faut changer les modes de prévention contre le VIH"
00:06:12
La rédaction numérique de RTL & Yves Calvi

Le Sidaction 2014 démarre ce vendredi 4 avril. La mobilisation se poursuit, 6.400 nouveaux cas étant recensés chaque année, selon le professeur Patrick Yéni, président du Conseil National du Sida. "On voit que l'épidémie VIH reste active. Ce qui signifie que nos méthodes de prévention, en particulier basées jusqu'à présent exclusivement sur le préservatif, doivent être revues", estime-t-il.

Patrick Yéni réfute toutefois l'idée de "banalisation" de la maladie, évoquée régulièrement dans les médias. "Si l'on entend par banalisation le fait que l'infection par le VIH n'est plus une exception dans le paysage médical français, c'est vrai, (...) Il ne faut cependant pas baisser la garde parce qu'on est face à une infection qui reste active."
 
Le président du Conseil National du Sida se félicite toutefois des nouveaux traitements contre la maladie, moins lourds que par le passé : "Beaucoup de nos patients maintenant reçoivent un comprimé une fois par jour (...) avant, on en était à 20 comprimés avec 4 ou 5 prises quotidiennes, des comprimés insupportables qui donnaient des nausées, des vomissement, des diarrhées…"

20% des contaminés ignorent leur maladie

Reste le problème des séropositifs qui ignorent leur maladie. "Il y a à peu près 150.000 personnes qui sont infectées par le VIH en France et les épidémiologistes nous disent que 20% d'entre eux, c'est-à-dire à peu près 30.000 ne savent pas qu'ils sont séropositifs", déplore le Professeur Yéni. Ces gens sont à l'origine de 60% des contaminations !"

Patrick Yéni s'inquiète de voir que "30% des étudiants, 40% des étudiantes n'utilisent jamais de préservatif". Il faudra donc trouver de nouveaux moyens de prévention et de nouvelles manières de communiquer. En attendant de, peut-être, découvrir un vaccin. Un projet qui n'est pas abandonné : "On est simplement devenu conscient sur la difficulté de la mise au point du vaccin et sur les délais qu'il faudra pour y parvenir."

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