Salah Abdeslam, le logisticien présumé des attentats de Paris, a été placé dans la prison de Bruges depuis le samedi 19 mars. Il se trouve au sous-sol au sein d'un quartier de haute sécurité. Le terroriste a été placé dans "l'aile réservée aux détenus les plus dangereux et à des 'personnes qui présentent un risque d'évasion et ceux qui ont des problèmes de comportement dans une prison normale', selon Kathleen Van de Vijvern porte-parole des prisons belges", rapporte L'Express. Même si l'isolement est total, Salah Abdeslam a pour voisin de cellule un autre terroriste, Mehdi Nemmouche. Le 24 mai 2014, ce Franco-Algérien a ouvert le feu dans le hall d'entrée du Musée juif de Bruxelles, faisant quatre morts dont un couple de touristes israéliens.
Alors qu'ils sont censés être à l'isolement, il semble
qu'en fait ils aient pu communiquer entre eux ces dernières heures et échanger des informations importantes. Selon un quotidien flamand, Mehdi Nemmouche aurait informé Salah Abdeslam, en
temps réel, des attentats de Bruxelles et du déroulement de l'enquête. Il lui
aurait aussi intimé l'ordre de garder le silence face aux enquêteurs. Cette
information n'est pas confirmée par l'administration pénitentiaire belge, mais
elle est plausible.
Mehdi Nemmouche dispose bien d'une télévision dans sa cellule. Depuis samedi, le jour de l'incarcération de Salah Abdeslam dans cette prison, les deux hommes sont voisins. Dans le quartier de haute sécurité, chacun occupe une cellule. En principe, ils ne se croisent pas. Leur promenade dure une heure par jour dans une cour grillagée et se fait en solitaire. La surveillance est étroite mais entre ces murs épais, les appels sont toujours possible. Ce quartier de haute sécurité est le seul pour toute la Belgique et dispose de dix places. La moitié d'entre elles serait occupée par des terroristes. Selon une source pénitentiaire, la Belgique n'était pas du tout préparée à gérer, en si grande quantité, ce profil de détenus.
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