Dans les faits, elle ne peut intervenir que cinq ans après le décès du chrétien concerné. La béatification du père Jacques Hamel de 85 ans, égorgé lors de l'attaque terroriste de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray le 26 juillet dernier, pourrait être avancée. En effet, en marge d'un déplacement en Géorgie et en Azerbaïdjan, le pape François a exceptionnellement accepté de raccourcir le délai entre la mort et l'ouverture d'un procès en béatification. L'archevêque de Saint-Étienne-du-Rouvray, dont les portes de l'église ont rouvert ce dimanche 2 octobre a indiqué à la presse que la procédure prendrait "des mois, voire des années", mais qu'il allait la lancer dès lundi. Le dernier exemple similaire remonte à une décision de Jean-Paul II. Ce dernier avait permis l'ouverture anticipée du procès en béatification de Mère Teresa.
Le quotidien catholique La Croix explique ce à quoi correspond ce qui constitue une première étape avant la canonisation. "La béatification est un acte solennel par laquelle l’Eglise déclare la vie et l’action d’une personne authentiquement chrétienne. Elle la donne ainsi en exemple à tous. La béatification n’aboutit qu’au terme d’une longue quête de la vérité qui prend la forme d’un procès où s’affrontent le promoteur de la béatification (le postulateur) et son adversaire, l’avocat du diable. Il s'agit de l'étape qui précède la canonisation." Cette dernière est ouverte à deux types de personnes : les martyrs et ceux qui ont fait preuve d'"héroïsme des vertus".
Pour être reconnu "bienheureux", il convient de réaliser un miracle au cours de son existence. Dans le cas du père Hamel, la probable reconnaissance de son martyr ("mort en haine de la foi") le dispenserait d'obtenir un miracle pour être reconnu bienheureux. Il lui en faudrait cependant un pour être éventuellement déclaré saint par la suite.
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