Une drôle d'odeur a envahi le commissariat de Roubaix. Depuis des mois, des dizaines de kilos d'herbe et de résine de cannabis sont stockées dans les locaux du commissariat. De la marchandise saisie lors d'interpellations qui s'accumule au fil des mois et dérange désormais les policiers, dont certains se plaignent même de malaises.
La procédure officielle exige pourtant que les saisies de stupéfiants soient détruites au fur et à mesure. Mais depuis plusieurs mois, des quantités industrielles de cannabis sont stockées à scellés dans les locaux de la gendarmerie. Et l'odeur envahit peu à peu les services, notamment au premier étage, comme le confirme Bernard Hibon, l'un des agents du commissariat.
"L'odeur est assez importante, témoigne-t-il. Au bout d'un certain temps passé dans les locaux, vous avez mal au crâne, des envies de vomir et finissez par être imprégné de cette odeur de stup. Vous ouvez la porte et vous avez une bouffée de shit. C'est un comble", regrette l'agent.
De fait, la faute incombe à la directrice du service de greffe du tribunal de Lille, seule responsable de la gestion des scellés depuis 2011 et une modification de la réglementation de la destruction des stupéfiants. Certains magistrats parlent d'un différend entre ce service et les commissaires de police. D'autres évoquent également un problème d'effectifs. Le parquet reconnaît qu'il ne peut rien faire.
Mais en attendant, certains policiers roubaisiens sont comme shootés, de l'aveu même de Fabrice Danel, du syndicat Unité SGP. "Les collègues se sont auto-contrôlés la semaine dernière et les tests salivaires se sont avérés positifs", indique le membre de l'organisation syndicale.
Une situation qui pourrait déboucher sur des problèmes autrement plus importants. "Il suffit que vous alliez sur une intervention de police et que ça se passe mal pour que vous vous fassiez contrôler positif. Il y a des limites à ne pas dépasser. Si un fonctionnaire a un accident de la circulation en rentrant chez lui, une procédure sera enclenchée", explique le policier. "Il y a urgence, ça met quand même en danger la sécurité de nos collègues. On entamera une procédure de droit de retrait s'il le faut", tonne-t-il.
Pour tenter de résoudre la situation, une réunion s'est tenue la semaine dernière à la direction de la sécurité publique du Nord. Mais pour l'instant, aucune solution n'est envisagée.
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