Opposé à l'école le mercredi matin, René Raimondi, le maire PS de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) a décidé de ne pas suivre la réforme des rythmes scolaires dans l'immédiat, a-t-il annoncé ce mardi 2 septembre. La mairie ne prendra pas en compte les modifications adoptées à l'école.
Concrètement, les professeurs des écoles travailleront jusqu'à 16h00 le soir contre 16h30 avant et jusquà 11h30 le mercredi matin, comme l'a décidé le rectorat, mais la mairie ne s'adaptera pas. "Les instit' vont quitter leurs stylos à 16h00, les bus n'arriveront qu'à 16h30. Et demain (mercredi, ndlr) par exemple, il n'y aura pas de bus. Et demain, nous serons avec les parents d'élèves, avec des croissants et du café devant les groupes scolaires pour marquer notre différence", a expliqué René Raimondi.
Nous, ce qu'on ne veut pas, c'est que nos enfants aillent à l'école le mercredi matin. Ils vont être crevés.
René Raimondi
L'élu souligne la "petite nuance" qui le distingue de la majorité des autres maires opposés à la réforme, dont lui souhaite "l'aménagement". La commune a effet proposé d'allonger les quatre matinées de classes d'une demi-heure pour respecter l'esprit de la réforme (plus de travail le matin, où l'attention des enfants est meilleure), tout en gardant le mercredi entièrement libre pour les activités périscolaires. "Nous, ce qu'on ne veut pas, c'est que nos enfants aillent à l'école le mercredi matin. Ils vont être crevés", justifie-t-il, affirmant ne pas avoir eu de réponse jusque là.
L'organisation des activités périscolaires n'est pas le cœur du problème à Fos, selon lui. "Chez nous, le périscolaire, on fait depuis 15 ans" avec dans chaque groupe scolaire, entre midi et deux heures et le soir "des activités informatiques, sportives, etc".
Le maire balaie le risque de sanctions évoqué par la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem : "On verra. Avant c'était les baïonnettes, aujourd'hui c'est les sanctions". Il affirme toutefois ne pas être un "va-t-en-guerre". "On va simplement, pendant deux mercredis, expliquer qu'on est pas d'accord avec ça et qu'on souhaite, à titre expérimental, faire autre chose à Fos, et peut-être faire évoluer la réforme vers autre chose", explique-t-il.
"Si on n'a pas de réponse (...), on n'est pas fous (...) on ne va pas priver nos enfants de trois heures d'enseignement. Avec les parents d'élèves, on est bien conscient de ça, on va se voir dès demain soir pour décider de la suite", tempère cependant l'élu.
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