280 lieux d'accueil s'apprêtent à recevoir 6.500 des 8.000 migrants de la Jungle de Calais. Les premiers bus ont quitté le campement ce lundi 24 octobre. Gérard Dubois est le maire de Pessat-Villeneuve, un petit village de 500 habitants seulement situé à une vingtaine de minutes de Clermont-Ferrand, et dans deux jours, 50 migrants vont arriver dans la commune. Ce n'est pas la première fois que le village accueille des migrants. Il y a un an, 50 réfugiés étaient déjà arrivés dans la ville. "Il y a un an c'était très rapide et très violent. Ça c'est décidé en quelques jours, donc il n'y avait pas eu le temps d'anticiper".
À l'époque, l'arrivée des réfugiés a provoqué "un mouvement de haine sur les réseaux sociaux, pilotés par différents sites extrémistes, pour ne pas dire pire", précise Gérard Dubois. Ces messages haineux ont provoqué l'effet inverse, puisque de nombreux bénévoles se sont manifestés pour venir en aide à ces réfugiés.
Une expérience "formidable" pour les habitants de Pessat-Villeneuve. "À chaque fois qu'on a pu réunir tout le monde, ça c'est très bien passé", explique Gérard Dubois. En tout, 66 migrants ont trouvé refuge dans cette petite ville. Le maire explique qu'il a fallu s'occuper des documents administratifs, mais aussi "les remplumer parce que certains faisaient 40 kilos". Aujourd'hui "ils sont un peu partout, dans les différents cadastres".
Gérard Dubois est persuadé qu'il faut un engagement citoyen pour venir en aide à ces réfugiés et c'est pour cela qu'il renouvelle l'expérience. "Ça a été formidable et enrichissant à tous les titres. On s'est nourri d'eux aussi parce qu'ils nous ont peut-être plus apportés que nous".
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