"Quel tintamarre ! Toutes les oies de la capitale cacardent, comme si les barbares étaient dans nos murs et menaçaient d’égorger les enfants, de violer les femmes, de mettre le feu à notre civilisation", s'exclame Nicolas Domenach. "Les vaches sacrées meuglent à fendre l'âme de la France, tel l’académicien Jean d’Ormesson qui dénonce une réforme de l’orthographe, pourtant validée il y a plus de vingt ans par l’Académie à laquelle il appartenait, ce qui est une garantie d’immobilisme absolu", poursuit-il.
À ses yeux, cette offensive a d’autres cibles et d’autres causes. Il estime qu'il y a eu "beaucoup de désinformation dans les prétendus exemples de 'mutilation et de crétinisation' qu’on a inventés". Si cette réforme n'est pas celle de Najat Vallaud-Belkacem, "c'est le pouvoir de la ministre de l'Éducation nationale qu'on vise en premier", estime-t-il.
"Les mots je les cabosse et je les carabosse", lance Nicolas Domenach. Il cite Victor Hugo, qui disait qu'il fallait "mettre un bonnet rouge" au dictionnaire. "Mais que tous les écoliers sachent bien cependant que la langue est un marqueur social", prévient-il. Car certaines fautes "vous déclassent radicalement" (du genre "aller au coiffeur"), et d’autres simplement "vous handicapent".
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