Procès Air Cocaïne : "Ce n'est pas notre histoire", dit l'un des deux pilotes français

Dix-huit mois après leur arrestation à l'aéroport de Punta-Cana (République Dominicaine) et trois mois après leur libération conditionnelle, Bruno Odos et Pascal Fauret vont enfin être jugés. Le procès des deux pilotes français suspectés d'avoir convoyé près de 630 kilos de cocaïne à bord de leur avion en mars 2013 s'ouvre ce lundi 22 septembre. Il devrait durer entre un et deux mois.

Après sept reports d'audience, ils vont enfin pouvoir s'expliquer. En liberté conditionnelle depuis la mi-juin, les deux pilotes ont préparé leur défense. Celle-ci tient en une phrase : ils ignoraient la présence des 630 kilos de cocaïne à bord de l'appareil. Affrété par une société lyonnaise, le Falcon 50, propriété d'Alain Afflelou, devait rallier Saint-Tropez. 25 valises remplies de cocaïne ont été découvertes à son bord.

S'il est impatient de voir le bout du tunnel, Bruno Odos redoute son passage au tribunal. "Ce n'est pas un truc qui me réjouit. On n'est pas des habitués de ce genre d'exercice. On était des gens sans histoire avec des vies professionnelles et familiales traçables et reconnues", explique-t-il, espérant que la justice dominicaine "reconnaisse qu'on n'a rien à voir là-dedans" et qu'elle "nous rende la liberté pour rentrer dans notre pays".

"C'est un énorme gâchis, continue l'Isérois. Cette histoire, ce n'est pas la nôtre. Dix-huit mois, c'est très long, sans voir nos famille, nos enfants. C'est une expérience que je ne souhaite à personne. Il est temps que ça cesse" conclut-il.